Meeting de Paris : Christophe Lemaitre s'en sort bien
Après un début de saison inquiétant et un seul chrono en dessous des 20.50, Christophe Lemaitre (29 ans) a presque fait le job ce samedi à Charléty. En courant en 20.40, le sprinteur français a réalisé les minima demandé par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) pour les Mondiaux de Doha. Encore loin de son meilleur niveau et toujours sous la barre des 20.35, "niveau de performance requis" par la Fédération (FFA), l'Aixois a néanmoins fait un grand pas pour être de la partie en individuel du côté du Qatar.
"C'est un sentiment contrasté, a réagi Lemaitre, déjà assuré d'une place dans le relais 4x100 m à Doha. Je me sens bien et mieux que lors de mes dernières sorties. Cela commence à monter en puissance. C'est dommage que ça se fasse un peu tard. Je suis un peu déçu de ne pas avoir fait les minimas demandés par la Fédération française. Il faut maintenant voir ce que va décider la Fédération. C'était ma seule grosse sortie de la saison et il m'en a manqué cette saison. Je cours après le temps." Une montée en puissance que Lemaitre devrait logiquement pouvoir confier du côté de Doha dans un mois et demi.
La nouvelle star de l'athlétisme Noah Lyles (22 ans) a lui de nouveau impressionné en remportant la course en 19.65, le record du meeting, devant le champion du monde turc Ramil Guliyev (20.01). Lyles continue sa saison exceptionnelle : il est devenu le 4e coureur le plus rapide de l'histoire en 19 sec 50 le 5 juillet à Lausanne.
Lamote comme Lemaitre, Compaoré assure
Comme Christophe Lemaitre, elle était au pied du mur avant ce meeting de Paris. En quête des minima pour Doha, Rénelle Lamote a terminé 8e du 800m en 2:00.40, réussissant à passer sous le chrono demandé par l'IAAF (2:00.60) mais pas sous celui exigé par la FFA (2:00.20). Si elle a tout donné, au point d'être évacuée en pleurs sur civière, Lamote a toutefois terminé loin de l'Américaine Hanna Green (1:58.39), vainqueure devant la Jamaïcaine Natoya Goule (1:58.59).
"Dans la dernière ligne droite, je voyais les minimas partir, j'ai donné vraiment tout ce que j'avais, j'ai cru que je n'allais pas finir la course, a expliqué Rénelle Lamote. J'ai failli mourir. Je n'ai su mon chrono exact que quand je me suis retrouvée avec les médecins. Heureusement que je fais les minimas parce que finir dans cet état et ne pas les faire, ça aurait été horrible. Je me dis que je n'ai pas souffert pour rien." Lamote, enfin "tranquille" et "libérée", peut désormais se projeter sur Doha. Un véritable soulagement pour la vice-championne d'Europe, qui rêve de podium au Qatar en l'absence des athlètes hyperandrogènes, bannies par le nouveau règlement de l'IAAF, dont la double championne olympique Caster Semenya.
Benjamin Compaoré, lui, n'aura pas à attendre la décision de la Fédération pour avoir son sésame pour Doha. Le Français a fait le nécessaire grâce à un saut à 17m05 (les minima demandés par la FFA étaient de 17m) au terme d'un concours de triple saut totalement fou. Christian Taylor et Will Claye ont fait frissonner le stade Charléty, le second ayant finalement le dernier mot avec un saut à 18m06, record du meeting. Interrogés par RMC Sport à la fin du concours, les deux américains ont confié avoir voulu faire le show pour rendre hommage à Teddy Tamgho, ancien champion du monde de triple saut et qui a annoncé sa retraite ce samedi soir.
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