Ultimate Garden Clash : REPLAY de la victoire de Kevin Mayer
Décrivez-nous un peu comment va se dérouler ce nouvel Ultimate Garden Clash.
Kevin Mayer : "Ça va être une compétition sous forme de triathlon, avec la perche, le poids et ce qu'on appelle la navette. On aura dix minutes pour faire le plus de saut possible avec une barre de 4 mètres à la perche, comme pour l'édition avec les perchistes il y a un mois. On aura ensuite dix minutes pour le poids pour réaliser le plus de lancer possible au-delà de 12 mètres. Et on finira avec des navettes de 20 mètres, avec le plus d'aller-retour à faire en cinq minutes."
Contrairement à Renaud Lavillenie, vous ne serez pas dans votre jardin ?
KM : "Non, on sera dans un stade mais à distance (lui à Montpellier, Niklas Kaul sera à Mayence en Allemagne, et Maicel Uibo à Clermont en Floride, ndlr). Malheureusement, je n'ai pas la chance d'avoir de quoi faire de la perche et une aire de lancer pour le poids dans mon jardin (rires)."
Comment appréhendez-vous cette épreuve qui est un genre nouveau pour vous ?
KM : "C'est vrai que ça s'éloigne beaucoup du décathlon, on sera beaucoup plus sur de la résistance. Mais en tout cas ça va faire du bien de participer à une compétition même si ça n'aura rien à voir avec ce qu'on fait d'habitude. C'est plaisant, mais j'avoue que je vais le faire en mode bon enfant parce que je sais que la résistance n'est pas ma qualité première. Je risque donc être mis à mal par mes adversaires."
"Pour la dernière épreuve, Kaul est très fort, il va nous mettre très cher"
Il ne faudra donc pas s'inquiéter si vous terminez troisième ?
KM : "Ça ne voudra pas dire que j'ai régressé en décathlon (rires). Sur les deux premières épreuves (la perche et le poids, ndlr), ça devrait aller. Je devrais réussir à faire plus d'essais sans gaspiller trop d'énergie. Mais pour la dernière épreuve (la navette, ndlr), Kaul est très fort, et il va nous mettre très cher (rires)."
On a vu ces Ultimate Garden Clash se multiplier pendant le confinement, comme d'autres initiatives, qui ont permis de remplacer les meetings. Est-ce que vous pensez que ça peut être le futur de l'athlétisme ?
KM : "Je suis contre la distanciation sociale, à part quand elle est obligatoire évidemment. J'espère que ces compétitions à distance ne vont pas durer. On fait ça pour patienter avant le début des vraies compétitions. Il ne faut pas que ça devienne une habitude. Après, s'il y a un autre confinement, on refera comme ça. Mais ça reste pour patienter."
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Physiquement, après plusieurs jours d'entraînement, vous vous sentez prêt pour ce triathlon ?
KM : "Je me suis entraîné au décathlon, donc c'est pas du tout le même type d'entraînement. Donc non, je ne me sens pas vraiment prêt pour aujourd'hui (rires). J'ai énormément de pression et je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Surtout que je n'ai pas l'habitude d'aller à une compétition sans savoir à quoi m'attendre. Après c'est quelque chose pour s'éclater, ce sera drôle à regarder, on va essayer de faire le show et j'espère que ce sera serré et que je pourrai tirer mon épingle du jeu."
La pression est d'autant plus importante qu'énormément de monde va vous suivre en direct sur les réseaux sociaux !
KM : "Oui, surtout qu'en France je suis de plus en plus suivi, donc ça me fout la pression (rires). Si il n'y avait personne, il n'y aurait pas de problème, mais là je suis obligé de faire les choses bien, ça me fait flipper (rires)."
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