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Athlétisme : la suspension provisoire de Clémence Calvin maintenue par le Conseil d'Etat

La suspension provisoire de la marathonienne française Clémence Calvin, après avoir refusé un contrôle antidopage à Marrakech, a été confirmée par le Conseil d'Etat. Elle devra passer devant la commission des sanctions de l'AFLD.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le Conseil d'Etat a maintenu lundi la suspension provisoire de la marathonienne française Clémence Calvin pour s'être soustraite à un contrôle antidopage, le 27 mars à Marrakech, qui menace désormais la suite de sa carrière. La vice-championne d'Europe du marathon, qui attend de passer devant la commission des sanctions de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), encourt jusqu'à quatre ans de suspension pour cette infraction, qu'elle réfute.

Plusieurs mois de procédure

Mardi dernier, elle avait demandé la levée de cette suspension provisoire, ordonnée par la présidente de l'AFLD, Dominique Laurent, le 25 avril. Devant le juge des référés, ses avocats avaient soulevé "la disproportion manifeste" de cette mesure, qui l'empêche de participer à toute compétition, alors qu'aucune date n'a été fixée pour une audience devant la commission des sanctions et qu'une telle procédure peut prendre plusieurs mois. L'avocat de l'AFLD, Loïc Poupot, avait rétorqué qu'il s'agissait d'une mesure nécessaire pour garantir "l'équité sportive", le refus de la Française de se soumettre à un contrôle faisant selon lui "fortement" présumer "une prise de substance dopante".

Une plainte pour "violences et menaces"

"Pour l'heure, la durée de cette mesure n'est pas disproportionnée au regard des nécessités de la lutte antidopage", indique le Conseil d'Etat dans un communiqué. Clémence Calvin, 29 ans, a toujours réfuté s'être soustraite à un contrôle, en affirmant qu'un des trois agents missionnés par l'AFLD, qui ne se serait pas présenté comme tel, l'avait agressée dans la rue, son enfant tombant même de ses bras dans l'altercation. Elle a porté plainte au Maroc pour "violences et menaces". Cette version est fermement rejetée par l'AFLD, qui a assigné l'athlète au tribunal pour diffamation et dont les agents ont porté plainte contre elle pour dénonciation calomnieuse.

Un record de France du marathon non homologué

Devant le Conseil d'Etat, la Française avait obtenu gain de cause une première fois. Un juge des référés avait décidé le 12 avril de lever sa suspension, jugeant que l'AFLD n'avait pas respecté la procédure contradictoire. Ce rebondissement avait permis à Calvin de courir le marathon de Paris deux jours plus tard, où elle avait établi un nouveau record de France (2 h 23 min 41 sec), un temps non homologué à cause de la procédure disciplinaire. Par la suite, l'AFLD avait convoqué l'athlète avant de lui signifier une nouvelle suspension provisoire.

Enquête - Sur la piste de Clémence Calvin

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