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Attribution des Mondiaux d'athlétisme : la justice française élargit ses investigations

La justice française élargit ses investigations sur les conditions d'attribution des Mondiaux d'athlétisme et des finales mondiales entre 2006 et 2021. Des Français seraient concernés.

Article rédigé par franceinfo
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Lamine Diack a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé. (MICHAEL KAPPELER / DPA)

L'enquête préliminaire du Parquet national financier, qui concernait à l'origine l'attribution des Mondiaux d'athlétisme de 2021 à la ville d'Eugene (Oregon, États-Unis), s'intéresse également à de nombreuses autres compétitions mondiales, essentiellement d'athlétisme, selon une information de l'agence Reuters, confirmée vendredi  10 mars à franceinfo.

Les enquêteurs du Parquet national financier s'intéressent également aux conditions d'attribution des Championnats du monde d'athlétisme à Doha en 2019, Londres en 2017, Pékin en 2015 et Moscou en 2013. Elle concerne en outre aux finales mondiales (compétitions annuelles organisées par la Fédération internationale entre 2003 et 2009) à Stuttgart (Allemagne) en 2006, 2007 et 2008. Des soupçons de fraude concernent également l'attribution des Jeux olympiques de Rio en 2016 et Tokyo en 2020.

Des pots-de-vin contre des voix

Six membres actuels ou passés du Comité olympique international sont visés, parmi lesquels le Sénégalais Lamine Diack, ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Ils sont soupconnés de s'être laissé corrompre en échange de leurs voix pour l'attribution de ces rendez-vous

Des résultats de test anti-dopage dissimulés

Une enquête préliminaire est également ouverte sur des soupçons de corruption qui auraient, cette fois, servi à taire les résultats de tests anti-dopage positifs d'athlètes russes. C'est dans ce contexte que l'Agence mondiale anti-dopage a saisi la justice française. Les faits sont également susceptibles de concerner, selon la même source, des ressortissants français, ainsi que des faits de blanchiment en lien avec la France.

Lamine Diack, l'ancien président de l'IAAF, est soupçonné d'avoir reçu 1,5 millions d'euros de pots-de-vin pour cacher des résultats de tests anti-dopage positifs d'athlètes russes. Il a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé, tout comme son conseiller juridique et l'ex-administrateur anti-dopage de la Fédération internationale d'athlétisme.

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