Audience très compliquée pour Pistorius
Prostré dans le box des accusés, se tamponnant les yeux avec un mouchoir, l'athlète handicapé de 27 ans s'est plié en deux, croisant les mains derrière la nuque, se serrant la tête dans les coudes, avant de vomir tandis que le médecin légiste venait de décrire l'état du crâne de Reeva fracassé par une balle. Alors que le compte-rendu se poursuivait, les nombreux journalistes présents à l'audience pouvaient le voir sangloter, les épaules effondrées, haletant. Ses hoquets étaient si forts que le micro placé devant Pistorius a dû être éloigné afin qu'on les entende moins. Aucune chaine de télévision n'a eu le droit de filmer en direct la déposition du légiste ou l'attitude de Pistorius. A la demande du médecin légiste Gert Saayman, la retransmission en direct de sa déposition a été interdite lundi.
"Il n'y aura pas de retransmission (audio et vidéo) en direct. (...) Cela concerne également Twitter", a décidé la juge Thokozile Masipa. Le Pr Saayman avait été chargé d'autopsier le 15 février 2013, au lendemain du décès. L'autopsie, a-t-il rappelé, a conclu que la mort de Reeva avait été provoquée par ses multiples blessures par balle. Il a aussi décrit les effets retrouvés dans le même sac mortuaire, un short Nike portant des tâches de sang et une veste noire sans manche largement maculée de sang. Pistorius affirme avoir tué par accident sa petite amie, en la confondant avec un cambrioleur caché dans les toilettes de sa chambre. L'accusation l'accuse de l'avoir sciemment tuée alors que le couple qui se fréquentait depuis novembre 2012 s'était disputé.
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