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1980-1989 : Insatiable Porsche

En construisant la 956 puis la 962, Porsche a placé la barre très haut, trop haut même pour la concurrence. Avec ses pilotes fétiches, Jacky Ickx et Derek Bell, les Allemands se montrent intraitables jusqu'au retour de Jaguar et Mercedes.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Derek Bell sur la Porsche 956 au Mans en 1983

Dominé par Renault (1978) puis une « petite » 911 privée (1979), l'’usine Porsche prépare sa revanche. Elle doit cependant attendre une année avant de débuter son règne. Jean Rondeau, l'’enfant du pays, et le « vieux » Jean-Pierre Jaussaud bravent la pluie tombée en abondance sur l'’édition 1980 pour s'’imposer devant la firme allemande. C'’est le couronnement du constructeur sarthois, 1er à imposer un moteur atmosphérique depuis 1975.

Porsche contre-attaque en 1981. Avec une « vieille » 936, le duo Ickx-Bell renoue avec le succès. C'’est le début d'’une longue série pour les Porschistes. Avec la 956 puis la 962, les hommes Stuttgart vont s'’imposer jusqu’'en 1987 ! La domination est totale en 1982. Jacky Ickx en termine d'’ailleurs avec sa brillante carrière au Mans sur un 6e succès qui lui confère le titre de « Monsieur Le Mans ». L'’apothéose intervient en 1983 quand Porsche truste les 8 premières places du général. Si, le team officiel boude en 1984 en raison du règlement sur la consommation de carburant, le team Joest (avec Pescarolo au volant) assure l'’intérim pour …deux ans. Car, revenue en 1985, l’'usine se fait battre par l’'écurie privée qui offre le 10e succès de la marque au Mans.

Mais la montée en régime de Jaguar et Mercedes, via Sauber, va mettre à mal la domination porschiste. Deux nouvelles victoires, la 6 et 7e consécutive, complètent cependant le tableau de chasse allemand avant la passation de pouvoir. Soutenu par des milliers d'’Anglais, Jaguar renoue enfin avec son prestigieux passé en 1988. 31 ans après la Type D, le fauve britannique devance Porche de 2'’36’’ sur la piste, et Bentley au palmarès. Chronométré à 405 km/h sur la ligne droite des Hunaudières, René Dorchy sur WM signe un record à jamais égalé. Et pour cause, deux ralentisseurs viendront couper ce temple de la vitesse en 1990. Juste avant que la Sauber-Mercedes ne s'’impose au nez et à la barbe de Jaguar et Porsche (course hors championnat). Un retour au premier plan 37 ans après le doublé des 300 SL ! Mais déjà dans l'’ombre, Mazda prépare ses armes…

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