24h du Mans (Qualifications) : Toyota n°7 conserve la pole position, SMP Racing envoie un message
De notre envoyé spécial Quentin Ramelet.
On prend les mêmes, et on recommence. Quoique, pas totalement ! Il y a un an tout pile, le double champion du monde de F1, Fernando Alonso, découvrait les 24h du Mans et signait, par la même occasion, sa première pole position. Un petit exploit, devenu un triomphe trois jours plus tard lorsque lui et ses deux coéquipiers, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima, sabraient le champagne pour la première victoire - tant attendue - de Toyota sur le célèbre circuit sarthois. Délivré de la pression du succès, l'Espagnol nous avait confié qu'ils n'allaient pas prendre de risques inutiles, préférant assurer le titre mondial WEC. Et cela s'est confirmé dès les qualifs puisque la n°8 a été battue par sa soeur, la n°7, à chacune des trois sessions.
Le trio Conway-Kobayashi-Lopez, déjà en tête aux termes des deux premières sessions de qualifications, a parfaitement su gérer son avance. Après avoir claqué le meilleur temps (3:15.457) entre 19h et 21h, l'équipage du bolide n°7 a roulé tranquillement pour tenir sa pole position, finalement à près d'une demi-seconde de sa jumelle (3:15.908). Si la stratégie de Toyota consistait à assurer l'essentiel, la donne n'était pas du tout la même juste derrière...
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SMP Racing étouffe la Rebellion
Car même si la course officielle n'a pas commencé, derrière, il s'agit de montrer qu'on est là. Que l'on sera capable de surgir à tous moments et à la moindre défaillance du grand favori nippon. Et pour le coup, deux teams sont particulièrement affamés : SMP Racing et Rebellion Racing. Dans cette bataille acharnée, c'est l'équipage Russe qui a su mater la rébellion suisse, pourtant vaillante jusqu'au bout. Car la BR Engineering n°17 (3e, 3:16.159), conduite par Stéphane Sarrazin, Egor Orudzhev et Sergey Sirotkin, a montré durant ces deux jours de qualifications qu'elle était capable de taquiner Toyota tout en laissant dans son rétro ses rivaux au volant des R13. Finalement, Thomas Laurent, qui reste sur deux podiums au Mans, et ses coéquipiers de la Rebellion n°3 (3:16.404), se sont arrachés comme jamais pour aller chiper à la BR Engineering n°11 (3:16.665) la 4e place. Et la lutte commence juste : les quatre prototypes se croisent en 2e et 3e ligne pour seulement huit dixièmes !
Graff s'illustre en LMP2, spectacle attendu en GTE
Dans le même temps, si les LMP1 se disputeront fort probablement la victoire finale, il y a derrière tout un tas d'équipes prêtes à en découdre. Et comme chaque année, le suspense est total ! En LMP2, après sa belle troisième place l'an dernier, le team français Graff-SO24 (Oreca n°39), composé du trio Gommendy-Capillaire-Hirschi, a signé la pole position (3:25.073) de la catégorie. En GTE pro, les qualifs ont déjà offert une idée du spectacle grandiose qui nous attend. Presque à chaque tour, le poleman changeait. Mais à la fin, c'est l'Aston Martin n°95 qui s'en sort avec le meilleurs temps (3:48.000). Enfin, en GTE am, Dempsey-Proton Racing signe un joli doublé avec ses deux Porsches 911. Une belle réaction, et un bel hommage à leurs coéquipiers de la n°99 qui ont dû déclarer forfaits après un crash mercredi lors des essais.
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