500 miles d'Indianapolis : après sa victoire, Pagenaud espère que les Français vont s'intéresser à l'IndyCar
Quel est votre sentiment après avoir gagné les 500 miles d'Indianapolis pour la première fois, la première aussi pour un Français depuis un siècle ?
S.P : "C'est incroyable ! C'est un rêve qui devient réalité. Le plus grand rêve de ma vie. C'est difficile à réaliser, franchement. Mais je me sens empli de joie. J'ai conduit avec fougue aujourd'hui, c'est incroyable !"
Vous dites souvent vouloir intéresser la France à votre catégorie, l'IndyCar. Ce succès dans une course aussi mythique peut-il en être l'élément déclencheur ?
S.P : "Ca va être à vous (les journalistes, NDLR) de transmettre le message mais je pense que ça va résonner ! Et c'est chouette de pouvoir transporter le drapeau français à un tel niveau. Je suis très fier de pouvoir donner du sourire aux Français alors qu'on a eu des moments un peu difficiles récemment, comme l'incendie de Notre-Dame. Je suis loin de chez moi malheureusement, c'est quelque chose qui est dur mais c'est le sport et, avec le sport, on arrive à transporter la joie et, pour moi, c'est extraordinaire ce qu'on a fait. J'espère que ça va permettre aux Français de s'y intéresser un peu plus. Je suis sûr que c'est un sport qui va les intéresser de plus en plus et, évidemment, quand on gagne, ça aide !"
Vous avez mené 116 tours sur 200. Vous étiez à l'attaque tout du long ?
S.P : "Tout du long ! Ca fait un petit moment (depuis 2012, NDLR) que je fais les 500 miles et, depuis 2015, on a eu notre chance de gagner plusieurs fois mais on n'a jamais exécuté parfaitement pour conclure. Petit à petit, tu comprends comment travailler cette course et, (dimanche) matin, on a dit: on attaque ! Je suis souvent très bien quand j'attaque, j'ai une voiture qui m'a permis de le faire, donc je suis parti devant et j'arrivais à tenir la tête. Mais, à un moment, on s'est trouvé dans une situation délicate et il a fallu économiser de l'essence. A partir du 140e tour, j'ai compris qu'il fallait changer de stratégie et c'est là que je me suis rendu compte de notre force. C'était un don du ciel en fait ! Ca m'a permis de laisser passer Josef (Newgarden, son équipier, NDLR) et de comprendre qu'on avait tout pour gagner. C'était hyper facile de le suivre, j'étais quasiment plus à l'aise dans le trafic que seul !"
Vous n'avez pas douté, même pendant la bagarre des derniers tours avec Alexander Rossi ?
S.P : "J'ai vraiment vécu dans le moment. J'avais planifié une attaque dans les 3-4 derniers tours avec un petit coup de joker à la fin, (une manoeuvre) que j'avais gardé(e) dans ma poche pour ce moment-là. Ce sont des moments où il faut conduire à l'instinct. C'est une course que je n'allais pas finir deuxième ! Mon objectif était de gagner, j'avais bien planifié les choses, la voiture était parfaite, meilleure que la sienne. Il fallait que je gagne !"
Depuis votre victoire au Grand Prix d'Indianapolis le 11 mai et votre pole position des 500 miles, vous semblez extrêmement confiant, presque convaincu que vous alliez gagner cette course. C'est le cas ?
S.P : "(Dimanche) matin, j'ai dit à Hailey (sa compagne, NDLR): 'prépare le drapeau français parce que je vais gagner !' Je suis très concentré sur moi-même, sur comment je me ressens et je me suis senti très bien ce mois-ci. Je savais que rien ne pouvait nous déranger. Je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça..."
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