500 Miles d'Indianapolis: Pagenaud prêt à "chasser" pour conserver sa couronne
Manquant cruellement de vitesse lors des qualifications le week-end passé, sa Chevrolet (Penske) n'a pu faire mieux que le 25e chrono, bien loin de celui de Marco Andretti qui tentera de rejoindre au palmarès son grand-père Mario, sacré en 1969.
Double pression
Un double défi en somme pour l'Américain, qui en plus de la pression inhérente à l'évènement, aura à gérer celles que lui mettront sur la même ligne deux anciens vainqueurs de cette course, le Néo-Zélandais Scott Dixon (2008) et le Japonais Takuma Sato (2017).
Nul doute que l'ambition de Simon Pagenaud était de s'y retrouver aux avant-postes, afin d'être dans les meilleures conditions possibles pour rééditer son exploit. L'an passé, il avait mené toute la course après être parti en pole position. Cette fois, il s'élancera de la 9e ligne, soit l'antépénultième.
"On est mieux en version course qu'en version qualif", a-t-il néanmoins assuré cette semaine, affichant un réel optimisme.
"C'est nous qui allons chasser"
"L'année dernière, c'étaient les autres qui nous chassaient. Là, c'est nous qui allons chasser. Dès le départ, il va falloir être agressif dans mes dépassements, jouer de mon expérience, de ma compréhension de l'aspiration pour pouvoir remonter et bien me positionner dans les 30 derniers tours, pour jouer la gagne", a-t-il ajouté, dévoilant là un plan de course idéal.
Il faut dire que le Français, actuellement 2e au classement général de la saison d'IndyCar derrière Dixon, l'a déjà mis en application avec succès il y a un mois au GP d'Iowa. Parti dernier, il a fait une remontée fantastique pour finalement s'imposer sur un ovale.
S'il parvient à retourner la situation, cela se fera dans un silence assourdissant puisque pour la première fois en 104 éditions, les 500 Miles se courront à huis clos, privés de l'ambiance indescriptible habituellement mise par les 400.000 spectateurs que peut accueillir le site.
Craignant que des irréductibles tentent malgré tout de se rassembler aux abords, comme ils en ont le droit, la police d'Indianapolis dépêchera des patrouilles tout autour du Speedway. Les fans sont invités à ne prendre aucun risque en respectant les protocoles de sécurité. Pour Fernando Alonso, qui partira juste derrière Pagenaud en 26e position, ces conditions inédites sont "peu évidentes" à gérer.
Les conditions sont troublantes
"Quand on est sur la piste, on a l'impression qu'on fait les tests de novembre. C'est une sensation très étrange", a expliqué l'Espagnol qui, en cas de victoire, décrochera la fameuse Triple couronne, attribuée à tout lauréat de cette course, du Championnat du monde de Formule 1 (ou du Grand Prix de Monaco) et des 24 heures du Mans.
Pour Alonso (McLaren) cette troisième tentative à Indy devrait être la dernière à moyen terme, puisque Renault, avec qui il s'est engagé pour deux ans en F1 à compter de l'année prochaine, refuse de lui accorder "cette distraction" sur cette période, selon les mots du directeur de l'écurie, Cyril Abiteboul. Reste à savoir si elle sera la bonne pour l'Espagnol, lui aussi dépendant des performances de son moteur Chevrolet qui a perdu la bataille des qualifications face à Honda le week-end passé.
Honda, 11 des 12 premières places sur la grille de départ
Le constructeur japonais truste 11 des 12 premières places sur la grille de départ. Une réalité qui pourrait toutefois être différente en conditions de course. "On déteste partir d'aussi loin car il faut dépasser beaucoup de voitures et utiliser une stratégie en ce sens, mais c'est possible d'y arriver ici", a estimé le Brésilien Helio Castroneves, qui débutera en 10e ligne mais sait de quoi il parle, pour s'être déjà imposé trois fois à Indy.
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