Al-Attiyah – Baumel, pas pour rien les N.1
Avec la correction et la classe qui les caractérisent, jamais Nasser Al-Attiyah et Matthieu Baumel ne diront qu'ils sont favoris. Ecraser la concurrence en piste suffit largement à leur bonheur. En 2015, une seule voix a porté, la leur. 15 succès en 23 courses, le ratio est exceptionnel, surtout pour un équipage composé il y a guère plus d'un an. Et il n'y a aucune raison pour que la lune de miel s'arrête en si bon chemin. En attendant une vraie montée en puissance des Peugeot 2008DKR16, la Mini du Qatari dispose une nouvelle fois du meilleur attelage. Sa Mini est toujours la plus rapide et la plus fiable du plateau. Dans les mains d'Al-Attiyah, elle n'a pas d'équivalent. Son principal ennemi, c'est certainement lui-même. "On va devoir rouler intelligemment, explique-t-il. On a gagné 6 étapes en 2015 mais c'était aussi une stratégie pour contrôler nos adversaires. Il ne faut pas se retrouver trop loin derrière car on roule dans la poussière. C'est pour ça qu'on voulait être toujours dans le Top 3 chaque jour. Ça nous a permis de gagner avec 35 minutes d'avance (35'34" sur Giniel de Villiers, ndlr)."
Un avantage sur la concurrence
A partir du 3 janvier, le plan de marche sera le même. Rester devant, faire sa course et laisser le temps essorer les adversaires spéciale après spéciale. "Ce sera un bataille entre quelques pilotes, assure Al-Attiyah. Bien sûr, plusieurs pilotes ont les moyens de se battre avec nous. Peterhansel, si sa Peugeot est fiable. Giniel car il finit toujours la course sans problème. On sait ce qu'on doit faire et on ne s'inquiète pas des autres pilotes. Si ça marche, on fera un bon résultat." Aucune inquiétude pour Matthieu Baumel qui a toujours un œil sur le roadbook et un autre dans le rétro. "Il y a plusieurs voitures à battre, pas que la notre. Le niveau est plus relevé et il y a moins d'écart entre les voitures de tête, analyse-t-il. Que ce soit entre les Toyota, les Peugeot et notre Mini. On a peut-être un petit avantage car notre Mini est plus fiable que la concurrence. Il faudra jouer là-dessus. On sait que Nasser à la pointe de vitesse et je suis désormais à même de faire une bonne navigation. A nous de mettre tout ça en place pour avoir le meilleur résultat possible." Si c'est le cas, le premier doublé sur le continent sud-américain ne sera pas très loin. Avec un troisième succès depuis 2009, Al-Attiyah deviendrait même le recordman en autos de ces Dakar non africains.
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