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Alpine va prendre son temps

En endurance, rien ne sert de courir, il faut arriver à point. Contraint par le règlement à n’utiliser qu’un seul moteur pour les essais et les 24 Heures, Alpine a prévu un programme allégé avant le départ. Embêtant mais pas rédhibitoire.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'Alpine N.36 au Mans

Au Mans, il y a ceux qui font le WEC et qui roulent et il y a ceux qui font le LMS qui roulent …moins. L’ACO et la FIA ont « bridé » les concurrents ne participant pas au championnat du monde en les obligeant à conserve le même moteur pour qualifications et course. Rien n’oblige ces derniers à préserver leur auto mais c’est tout de même plus prudent pour viser le drapeau à damier et même plus. Sont concernés quelques équipes dont Alpine qui vise la victoire en LMP2. « On fait les Le Mans Series donc on doit avoir déjà notre moteur de la course dans l’auto. On fera seulement six heures d’essais sur les onze offertes entre mercredi et jeudi. On n’a pas le choix si on veut préserver notre moteur et être à l’arrivée, peste Pierre Rague, le pilote de l’Alpine N.36. C’est frustrant car on ne peut pas utiliser tous les potentiels de roulage par rapport à la concurrence. »

Alpine enrage mais n’a pas vraiment le choix. C’est comme la météo sauf qu’elle s’applique à tout le monde. « Si on commence à se prendre la tête avec la météo, on n’a pas fini. Ça a changé quinze fois depuis dimanche, s’amuse Ragues. Avec cette chaleur, on se croirait sous les tropiques. » Pour l’instant, pas de quoi transpirer sous la combinaison. Ragues et ses acolytes Panciatici et Gommendy gardent leur force et font surtout le tour des popotes auprès des médias et des partenaires. « Il y a beaucoup d’opérations autour de l’équipe mais on se fatigue moins à être occupé plutôt que de tourner en rond dans son coin », rassure Ragues. Et puis cet attrait pour le retour d’Alpine est plutôt sympathique. Malgré la pression qu’elle engendre.

« Vu l’exposition média, il y a des attentes très fortes et plus de pression, avoue le pilote Normand. J’avais du mal à me rendre vraiment compte avant de le vivre. C’est aussi parce que les gens d’Alpine montrent leur implication. Les médias voient que ce n’est pas du vent comme certaine équipes (Caterham). » Dimanche soir, Ragues espère renouer avec le glorieux passé de la marque dieppoise, vainqueur avec Renault en 1978. « On a une bonne pointe de performance comme on l’a vu à la journée test, affirme Ragues. Sur le sec on a été rapide sans chercher le chrono. Comme beaucoup de teams. En course, on sera là. Mais il y a 22 voitures et 15 peuvent gagner. » Une chance sur quinze, ce n’est pas énorme mais il reste une chance.

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