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Audi affole les chronos au Mans

Audi a largement dominé la première séance de qualifications des 24 Heures du Mans. Le constructeur allemand a placé ses trois R18 e-tron quattro en tête devant la Toyota TS030 N.7. Si la pluie annoncée pour jeudi se confirme, c’est la N.2 qui partira en pole samedi. Intenable, Loïc Duval a encore affolé le chrono et signé un tour canon en 3’22’’349.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'Audi N.2 passe le virage d'Indianapolis

Formé à l’école de la monoplace, Loïc Duval a retrouvé ses habitudes. Au feu vert, le pilote Audi a bondi. Des stands mais il a bondi. Deux tours lancés et deux pôles. Un très bon 3’23’’169, déjà plus rapide que le temps de la journée test, à son premier passage. Puis un sublime 3’22’’349 au deuxième. Malin, le Chartrain avait choisi de s’élancer très vite pour éviter les éventuelles gouttes de pluie et les affres du trafic. Bien lui en a pris puisque c’est l'un des meilleurs temps absolu au Mans et le meilleur d'une Audi dans la Sarthe depuis son arrivée en 1999. Dire que l’ACO a essayé de ralentir les LMP1 depuis les 3’18’’513 de Sarrazin en 2008 sur une Peugeot 908 HDi FAP. On s'en rapproche de nouveau… « Au vu des conditions qui ne sont pas les mêmes qu’à la journée test, ce n’est pas un mauvais tour, confiait Duval en sortant de son Audi. On voulait faire un temps ce soir au cas la séance de demain serait perturbée à cause de la pluie. C’est un bon temps de référence. Mais au Mans, partir premier ou 3e, ça ne veut rien dire. Le contrat est rempli. On peut avoir de la pluie demain, donc c’est une bonne chose de faite. »

Toyota baisse le rideau

Cette démonstration de force était suffisante pour Audi. La N.3 et la N.1 se contentaient de tourner à deux-trois secondes de la R18 de Duval-Kristensen-McNish. On peaufine et on affine chez le tenant du titre. « On a bien travaillé avec les trois voitures disponibles. Malheureusement, on n’a pas eu le temps escompté avec les accidents et la réparation nécessaire du circuit, regrettait le Dr Ullrich, le patron d’Audi Sport. Il y a eu pas mal de temps sur le sec. Plus qu’on le pensait mais j’espère que ça va continuer car sous la pluie, on a déjà pas mal de référence… » Son rival Toyota en manque lui de référence. Au terme d’une séance écourtée par la sortie de piste de l’Oreca-Nissan N.46 à la deuxième chicane des Hunaudières, l’écurie nippone n’est pas sortie du doute né des courses précédentes et de la journée test du 9 juin. La meilleure TS030, la N.7, est à 4’’3 et la N.8 a fini sa séance sur le bord de la piste entre Arnage et la nouvelle portion. La P1 japonaise était dans un tour normal quand elle a soudainement ralenti à Indianapolis. 500 mètres plus loin elle se garait dans l’herbe, attendant le drapeau rouge pour être rapatriée au parc fermé. Rideau de fer baissé, Toyota n’a pas communiqué sur le mal de sa TS030 mais le système hybride, défaillant à Spa, pourrait bien en être la cause.

La bataille des qua​lifs n’aura peut-être pas lieu

Pour ceux qui attendaient une bagarre sous les étoiles, le drapeau rouge a mis fin à leurs espoirs et figé une grille provisoire. On ne saura que jeudi si la pluie la valide où s’il faut remettre les moteurs à l’ouvrage. En attendant le verdict du ciel, l’Oreca-Nissan N.26 du G-Drive Racing a obtenu le meilleur temps des LMP2 en 3’39’’535 devant deux Morgan. La motorisée en Judd du Morand Racing (N.43) et la propulsée par Nissan du Oak Racing (N.24). En LMGTE Pro et Am, Aston Martin a prouvé que son lest imposé par l’ACO ne changeait rien à sa vélocité. Les Vantage V8 N.99 et 95 ont le vent en poupe. Celui qui pourrait leur permettre de souffler les bougies du centenaire en beauté dimanche. Mais Porsche et Ferrari n’ont encore dit leur dernier mot. Un peu de suspense ne ferait pas de mal. A tous les étages…

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