Audi dame le pion aux 908
Personne ne sy attendait. Alors que tous les spectateurs avaient les yeux rivés sur les écrans géants à suivre le chrono de Stéphane Sarrazin, une Audi traçait son chemin dans le sillage de la 908. Depuis plusieurs tours et le bon de sortie accordé par son patron Olivier Quesnel, le « Monsieur Pôle » de Peugeot avalait les kilomètres en quête de record. « Franck (Montagny) a travaillé le set-up toute la soirée puis on avait planifié deux runs en fin de séance », glissait Sarrazin, rougi par leffort. Plusieurs fois, les partiels sallumaient en rouge, synonymes de meilleur temps mais un tête à queue ou le trafic empêchaient la N.8 de toucher sa cible. A dix secondes du terme de la première séance, Sarrazin claquait enfin son chrono référence. Religieusement pendu aux écrans, le team Peugeot avait la pole en poche. « Javais un chrono en 3255 mais il y avait une Aston dans la dernière chicane et je ne peux pas lui monter dessus », racontait le pilote Peugeot. Derrière, une Audi avait le champ libre. La R18 N.2 de Marcel Fassler, rapide comme une flèche dargent. Aspirée par la Lionne, elle brisait la barre des 325. Stupéfaction voire incompréhension dans le stand bleu et blanc. De retour dans son box, Sarrazin semblait tout aussi surpris que le public.
Première pôle des Allemands depuis cinq ans
Personne navait vu venir ces R18 dont le potentiel est encore inconnu. Audi voulait gagner avec panache. On sait déjà que lauto est performante sur le sec. A la nuit tombante aussi car Romain Dumas, malchanceux à Mulsanne mercredi, décrochait le jackpot en début de deuxième séance. 325799, la N.1, tenante du titre, signait son premier exploit de la semaine. Mais il était écrit que la N.2 partirait en pôle samedi puisque Tréluyer remettait les gaz et chipait le meilleur chrono à son coéquipier en 325738. « On travaillait sur de longs runs pour préparer la course et quand jai vu que mes temps se rapprochait de la pôle je me suis dit pourquoi pas attaquer fort un tour. Les conditions étaient meilleures. Cest vraiment magique, surtout pour moi qui suis né à Alençon qui a suivi la course depuis que je suis tout petit. »
Peugeot abandonne « sa » pôle
De son muret en bord de piste, Olivier Quesnel préférait savouer vaincu, arguant que « la course, ce nest pas les qualifs. Ce sera donc à Audi de lancer le départ. » En effet, partir de la 2e ligne naugure rien sur les premières heures de course alors que six voitures se tiennent dans la même seconde. En revanche, question image, la marque aux anneaux a marqué des points. Depuis le retour du Lion en endurance, aucune pôle mancelle ne lui avait échappé. Les temps changent.
Meilleurs temps des essais qualificatifs de jeudi soir (2e et 3e séance):
1. Tréluyer-Fassler-Lotterer (FRA-SUI-GER/Audi R18 TDI) 3:25.738
2. Dumas-Bernhard-Rockenfeller (FRA-GER-GER/Audi R18 TDI) 3:25.799
3. Bourdais-Pagenaud-Lamy (FRA-FRA-POR/Peugeot 908) 3:26.010
4. Sarrazin-Montagny-Minassian (FRA/Peugeot 908) 3:26.156
5. Kristensen-McNish-Capello (DEN-GBR-ITA/Audi R18 TDI) 3:26.165
6. Wurz-Gené-Davidson (AUT-ESP-GBR/Peugeot 908) 3:26.272
7. Panis-Lapierre-Duval (FRA/Peugeot 908 HDi-FAP Oreca) 3:30.084
8. Prost-Jani-Bleekemolen (FRA-SUI-NED/Lola-Toyota) 3:32.883
9. Collard-Tinseau-Jousse (FRA/Pescarolo-Judd) 3:33.066
10. Boullion-Belicchi-Smith (FRA-ITA-GBR/Lola-Toyota) 3:34.573
11. Moreau-Ragues-Monteiro (FRA-FRA-POR/Pescarolo-Judd) 3:34.933
12. Ickx-Leinders-Martin (BEL/Lola-Aston Martin) 3:36.551
13. Pla-Amaral-Hughes (FRA-POR-GBR/Zytek) 3:37.393
14. Ayari-Mailleux-Ordonez (FRA-FRA-ESP/Oreca-Nissan) 3:41.458
(1er catégorie LMP2)
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24. Lammers-Zacchia-Elgaard (NED-SUI-DEN/Oreca-SwissHyTech) 3:47.691
29. Farfus-Muller-Werner (BRA-GER-GER/BMW M3 GT) 3:57.592
(1er catégorie GTE-Pro)
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