Audi et OAK Racing y vont tout droit
A deux heures de l'arrivée, rien ne semble pouvoir arrêter l'Audi R18 e-tro quattro N.2 dans sa quête de succès. Ni le Safety Car, déjà intervenu près de cinq heures sur le circuit sarthois, ni la pluie et ses sporadiques apparitions, ni les deux Toyota à ses trousses depuis plus de 12 heures. Au volant de l'Allemande, Kristensen, McNish et Duval, dix victoires cumulées sur le double tour d'horloge, continuent même d'aligner les meilleurs temps du plateau. Lancées à leur poursuite, les deux TS030 Hybrid N.8 et 7 sont trop lentes pour espérer contrecarrer leur plan à la régulière. « Il ne faut pas croire que la course est jouée, prévient néanmoins le Dr Wolfgang Ullrich. On a vu des choses que nous n’avions pas encore connues. Les pilotes étaient à la limite. C'est une des courses les plus dures que j’ai connu ici au Mans à cause des conditions changeantes.»
Audi N.3 vs Toyota N.7 : match à mort pour un podium
Comme pour abonder dans le sens du directeur d'Audi Sports, la pluie s'est invitée à quelques reprises sur le bitume sarthois. Piégé, Nakajima coupait un virage avec sa « Toy » N.7 avant de partir en tête à queue. Une frayeur sans conséquence pour le pilote japonais, 3e, à la lutte avec l'Audi N.3 pour une place sur le podium. Aux alentours de midi, la troisième voiture de la marque aux quatre anneaux a finalement concrétisé, prenant provisoirement place sur la boîte.
Depuis que le jour s'est levé sur le chef-lieu du 72, le climat n'est pas le seul écueil à éviter pour les pilotes. Conséquence ou pas de cette météo indécise, les sorties de piste se sont multipliées. Ici, une perte d'adhérence pour la Lola N.12 du Rebellion Racing, là, un tout droit pour l'Aston Martin N.99, nouvelle désillusion pour la firme britannique. Dans les deux cas, des rails brisés et une course sous régime Safety Car pour de longues minutes. Depuis le départ, les voitures de sécurité ont guidé les pilotes près de 5 heures. Ce qui ne déplaît pas à Stéphane Sarrazin, 2e sur sa Toyota : « Le safety car m’a bien aidé. Ça permet de prendre moins de risque. On essaie de courir après l’Audi N.2 mais ce n’est pas facile. Elle est très vite.»
Aston Martin pour atténuer ses peines
Un constat que peut également faire le team G-Drive Racing à propos des voitures N.24 et 35 d'OAK Racing. Les deux véhicules de l'écurie française mènent grand train en tête de la catégorie LM P2. L'oreca-Nissan N.26 de l'équipe russe ne peut que constater les dégâts à 2'48 de la Morgan-Nissan des Brundle, Heinemeier Hansson et Pla et à plus de 5 minutes du trio Plowman-Gonzalez-Baguette. Chez les GTE Pro, la bataille est homérique entre l'Aston Martin N. 97 et la Porsche N.92. Seules une quinzaine de secondes les séparent. Nul doute qu'en hommage à Simonsen, la firme de Gaydon va tout donner pour l'emporter.
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