Audi mate la révolte de Toyota
Avec ses deux TS030 Hybrid, Toyota avait une double lame pour venir à bout des Audi, taulier de l'endurance. Pendant plus de quatre heures, les voitures japonaises ont imprimé un rythme d'enfer, tentant d'asphyxier les R18. En tête avec 45 secondes d'avance sur la voiture soeur, la Toyota N.8 a donné une première alerte. Victime d'une casse de la suspension avant droite peu avant la dernière heure de course, le proto nippon a jeté l'éponge. Ne restait plus que la N.7 pour résister aux assauts des Audi. Un tête à queue malheureux à remis la R18 N.1 dans le coup. Et dans le dernier relais, Benoît Tréluyer a croqué la TS030 avec une impressionnante facilité.
Audi a pris son temps
Malgré un ravitaillement express en carburant, la Toyota ressortait des stands avec une petite seconde d'avance sur le pilote Audi. En deux tours, l'affaire était réglée. Surpris lors du dépassement d'un retardataire, Alex Wurz voyait Tréluyer s'infiltrer et le déposer en quelques secondes. "Nous avions une mauvaise série de pneus à cause d'une crevaison qui nous a poussé à utiliser un set de plus que prévu. Je savais que ce serait difficile de résister à l'Audi N.1. C'est la course", a commenté Alex Wurz. A trente minutes du drapeau à damier, le dépassement était fatal. L'écart grimpait jusqu'à quinze secondes entre les deux autos. Une avance largement suffisante pour s'imposer. La R18 N.2 avait elle un autre objectif : le titre pour ses pilotes. Parti sagement, le trio Duval-McNish-Kristensen a assuré sa place sur le podium synonyme de sacre pour les trois hommes (ils n'avaient besoin que d'une 4e place, ndlr). "C'est seulement ma première saison complète avec Audi. C'était un mélange de pression et d'espoirs. Au final, j'ai piloté dans la meilleure équipe du monde. C'est le sentiment incroyable d'une saison aboutie avec la victoire au Mans ensemble. Faire plus était impossible”, a indiqué Duval. Une Toyota sur le flan, la 4e place est revenue à la Lola-Toyota du Rebellion Racing (à 5 tours).
Le bon coup du Oak Racing
En LMP2, la bagarre pour le titre mondial fait rage. 5e au scratch, le G-Drive Racing grignote quelques points au Oak Racing mais avec deux voitures sur le podium de la catégorie, ça sent bon pour l'écurie sarthoise. En revanche, le Pecom Racing a perdu très gros en ne voyant pas l'arrivée à Shanghai. La course des LMGTE Pro a ressemblé au reste de la saison. A part au Mans où tout est allé de travers, Aston Martin a réussi un nouveau doublé avec ses Vantage V8, la N.97 devant la N.99. Les voilà revenu au contact du team Manthey (Porsche) et d'AF Corse (Ferrari) avant la dernière manche à Bahreïn. En GTE Am, l'écurie française Imsa performance Matmut garde toutes ses chances. 2e de sa catégorie derrière la Ferrari de 8 Star Motorsports, la Porsche de Raymond Narac, Jean-Karl Vernay et Markus Palttala n'a plus que 9 pts de retard au classement général sur l'Aston Martin N.96.
Classement des 6 heures de Shanghai
1. Tréluyer-Fässler-Lotterer (FRA-SUI-GER/Audi R18 e-tron), 190 tours
2. Wurz-Lapierre (AUT-FRA/Toyota TS030 Hybrid) à 15.374
3. Kristensen-McNish-Duval (DEN-GBR-FRA/Audi R18 e-tron) à 1 tour
4. Prost-Beche-Belicchi (FRA-SUI-ITA/Lola-Toyota Rebellion) à 5 tours
5. Rusinov-Martin-Conway (RUS-AUS-GBR/Oreca-Nissan) à 13 tours (1er catégorie LMP2)
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12. Mücke-Turner (GER-GBR/Aston Martin Vantage) à 21 tours (1er catégorie GTE-Pro)
Le classement complet des 6 heures de Shanghai : ici
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