Audi mûr pour l'hybride

S'il faudra attendre la présentation officielle du 29 février (à Munich) pour en savoir plus sur la R18 hybride, la conférence de presse de l'ACO aura au moins permis de lever le voile sur les engagements du constructeur au Mans. "Ce sont quatre voitures, deux par technologie", révèle le Dr Ullrich, le patron d'Audi Sport. Pendant que Peugeot lâchait quelques infos sur l'avancée de sa 908 HYbrid4, la marque aux anneaux préparait son coup dans son coin.

"On a décidé de lancer ce projet hybride depuis plus d'an, explique le Dr Ullrich. C'était notre chemin avant l'arrivée des autres. On y travaille et si on a décidé d'aller au Mans, c'est parce qu'on pense qu'on est prêt. On a fait des tests et c'était concluant. Notre technologie sera différente de tous les autres. Ce sera un hybride avec un moteur diesel. Une nouveauté en endurance." Comme Peugeot avant son retrait de la compétition, Audi s'appuiera donc sur son moteur TDI, un 6 cylindres qui a fait ses preuves. Le système hybride devrait lui être différent de celui utilisé par Toyota.

Pour les pilotes, c'est assez flou. Les tenants du titre seront dans la N.1, la première hybride. Benoît Tréluyer a stoppé son engagement au Japon mais n'est assuré que de disputer deux courses (Spa et Le Mans). McNish étant annoncé sur la deuxième hybride, on peut penser qu'il fera équipe avec Kristensen et Capello. Quant aux deux R18 thermiques, elles auront pour leader Timo Bernhard (sur la N.3) et Oliver Jarvis (sur la N.4). Tout ce petit monde se retrouvera à Spa pour une répétition générale. A Sebring, avec les deux voitures (hybrides ou thermiques), c'est encore l'inconnu.