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Audi ne saute pas au plafond

La joie de Loïc Duval, Tom Kristensen et Allan McNish était mesurée après le drapeau à damier. Le décès du Danois Allan Simonsen a causé une grande émotion parmi les pilotes, notamment dans le camp Audi.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Au Mans comme ailleurs, il faut bien une première fois. Loïc Duval l'espérait en rejoignant Audi et l'équipage des glorieux Allan McNish et Tom Kristensen. Vainqueur de la plus grande course d'endurance du monde, le Chartrain avait beaucoup de choses en tête en conférence de presse. "C’est beaucoup d’émotion car tout est décuplé au Mans. Il y a tout ce qu’on met dans cette course. On donne tout et on est tous fatigué car c’était une course très éprouvante, raconte Duval. J’essaie d’être calme et de ne pas pleurer. D’un autre côté, il y a une retenue à avoir car on a perdu quelqu’un ce week-end. Il faut relativiser tout cela." Kristensen était le plus touché par le décès de son compatriote. Le yeux rougis et la voix tremblantes, il a rendu hommage au pilote de l'Aston Martin. "Mes sentiments sont partagés car on a perdu un bon gars samedi. Je dédis ma victoire à Allan Simonsen", a indiqué le nonuple vainqueur de l'épreuve.

Un sans faute

Les trois pilotes de la N.2 étaient unanimes sur le travail fourni par Audi cet hiver. La clé du succès de ce week-end. "Ce n’est pas une victoire personnelle, ajoutait Kristensen. J’ai la chance de piloter dans la meilleure équipe du monde, de mes coéquipiers au personnel à Ingolstadt. Ça reste un rêve de gagner cette course, même quand c’est la 9e." McNish insistait sur la performance accrue sur la R18. "Cette année, nous étions définitivement rapide avec l’Audi R18 e-tron quattro 2013. Les ingénieurs ont fait un énorme travail cet automne. La confiance qu’on a eu dans la voiture a été déterminante. Ce qui est sûr aussi c’est qu’il a fallu faire très attention et ne pas faire « d’extra-pit stop ». Pas d'erreur, un exploit reconnu à sa juste valeur par le patron d'Audi Sport, le Dr Wolfgang Ullrich. "Il nous fallait donner beaucoup d'informations pour adapter le rythme parce que ça changeait presque toutes les 20 minutes. Or, le plus difficile pour un pilote est d'essayer de trouver un rythme constant pour aller vite. Et là, les conditions changeaient de virage en virage. Je tiens à les féliciter de ne pas avoir fait d'erreurs. Cela démontre leur classe."

Le secret du Dr Ullrich

La force d'Audi, ce sont ces équipages de haut niveau que le patron dAudi recrute et façonne. "J'ai trois équipes très fortes. Si l'une d'entre elle ne peut pas gagner, les deux autres sont là pour assurer qu'une Audi triomphe, explique Ullrich. Toyota nous a mis une énorme pression et il nous a fallu donner le maximum du début à la fin pour l'emporter." Quant à la consommation et les 11 tours souvent réalisés par les Audi sur un relais, le Dr Ullrich a une explication. "Nous avons demandé à nos pilotes de rouler comme si c'était eux qui payait l'essence pour qu'il fasse 11 tours au lieu de 10." Pourtant chez Toyota, on était encore plus économe avec 12 tours couverts. 

Vidéo: La réaction de Loïc Duval à Stade 2 Voir la video

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