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Dakar 2016, la tentation du Pacifique

Quelques éditions ont bâti la légende du Dakar. En 1992, Paris – Le Cap a marqué l'épreuve et son patron Etienne Lavigne. Une aventure de plus de 12.000 kilomètres avec dix pays traversés. Depuis sa migration en Amérique du Sud, il manque encore une grande épopée au Dakar. Chez ASO, on réfléchit sérieusement à un rallye grand format qui traverserait le continent sud-américain du nord au sud dès 2016.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le bivouac du Dakar à Antofagasta (Chili) au bord du Pacifique (MARTIN BERNETTI / AFP)

Au détour d'une interview sur le Dakar 2015 et l'éventuelle traversée de nouvelles contrées, Etienne Lavigne s'est illuminé. Les yeux pétillants, le directeur du rallye nous a expliqué son rêve. Une édition sillonnant le Pacifique du nord au sud avant d'aller se jeter aux portes de l'Atlantique à Buenos Aires. "Les nouveaux pays, on y travaille. On a toujours ce projet de rallye Pacifique, explique Etienne Lavigne. On aimerait vraiment le faire car c'est démesuré, grandiose, spectaculaire et complètement nouveau. Ça nous ferait plaisir de traverser tout le continent du nord au sud comme ça a été fait en 1992 avec le fameux Paris – Le Cap."

Pacific Dream

Avec son fidèle directeur de course et traceur hors pair David Castera, Etienne Lavigne détient déjà les grandes lignes de son rallye pacifique. "On partirait de la côte colombienne pour rejoindre Buenos Aires. Colombie, Equateur, Pérou, Chili et Argentine, quelle virée sud-américaine ! Rien que d'en parler, j'en bave. Ça nous excite bien les neurones." En prospective sur le continent sud-américain depuis plusieurs années, ASO n'oublie pas le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay mais ce n'est pas la priorité.

Plus long et plus compliqué

Revenu à un format court d'une quinzaine de jours depuis le milieu des années 2000, le Dakar devrait toutefois revenir à son schéma d'antan si ce rêve se concrétisait. "C'est un gros morceau et ça ne peut se jouer qu'en 21 jours", reconnaît Lavigne. L'éternel nœud du problème, c'est le timing. Le patron du Dakar évoque janvier 2016 comme une date réaliste. Mais la récente annulation du Pérou pour l'édition 2015 rappelle à l'organisateur que la dimension politique est indissociable d'un tel projet. "Ça pourrait se jouer en 2016 mais il faut rassembler toutes les pièces du puzzle par pays, ajoute Lavigne. C'est politiquement plus compliqué car tous les pays doivent être au diapason sur un même calendrier et créer un lien entre eux." A la diplomatie du Dakar de jouer !

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