Dakar 2016 - Stéphane Peterhansel : "On est en mode safe"
Comme s’est passée l’étape du jour (hier, 11e) ?
Stéphane Peterhansel : « Il y avait beaucoup de stress car ce n’était pas très simple en navigation avec pas mal de changements de direction. Il y avait des zones de fesh fesh pas évidentes. Et puis quand on ouvre la piste, on ne sait pas quel rythme on a par rapport aux autres. Après c’est vrai qu’on a commencé à gérer la mécanique en soulageant toutes les reprises d’adhérence pour les transmissions. On a essayé de ne pas trop taper dans les trous. C’est un mode safe où on est obligé de se concentrer car il y a beaucoup de pièges. Quand on roule trop doucement, on perd sa concentration. Trouver le juste milieu n’est pas évident. »
Le terrain était favorable ?
S.P. : « On n’a pas poussé au maximum. On laisse gagner Nasser Al-Attiyah. Maintenant c’est une gestion de la course qui est complètement différente d’hier. On ne va vraiment pas pousser la voiture dans ses retranchements. »
Avec une telle avance, que craignez-vous ?
S.P. : « On peut toujours faire une erreur. Louper un virage, sauter dans un trou, arracher une roue, tout est possible. Après il y a aussi le risque de la panne technique. Si on a un gros problème moteur qui nous arrête, qu’on ait trois minutes ou une heure d’avance, ça ne change rien, on reste bloqué. On écoute les bruits du moteur. On soulage tout mécaniquement, on ne sollicite pas la voiture. Mais d’expérience, c’est confortable une telle avance. J’ai gagné des Dakar avec plus ou moins d’avance. Plus de 50 minutes à deux jours de l’arrivée, c’est un gros gap. »
Les deux prochains jours vont être très longs ?
S.P. : « Quand on est en tête d’un Dakar, chaque kilomètre semble très long. Tu as presque envie qu’il y ait des intempéries pour que les spéciales soient annulées. J’exagère un peu mais moins tu as de kilomètres de spéciale à faire, moins tu as de risques d’avoir des problèmes ou de faire des conneries. Il faut patienter car ça ne se gagne pas facilement un Dakar. Il faut aller au bout et éviter les pièges. »
Au pire, il y a toujours Cyril Despres en secours ?
S.P. : « 480 km de spéciale à la remorque, c’est pas génial (rires)… »
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