Dakar 2018 - Carlos Sainz sacré à nouveau huit ans après
2926 jours ! Carlos Sainz a du être patient pour célébrer à nouveau un sacre sur le Dakar. Victorieux en 2010, l'Espagnol de Peugeot a validé son deuxième succès à l'issue de la 14e et dernière étape. A 55 ans et 284 jours, il devient le vainqueur le plus âgé de l'histoire du célèbre rallye-raid.
Les Toyota de Nasser Al-Attiyah (+43'40") et Giniel de Villiers (+1h16'41") complètent le podium. Ce succès du duo Carlos Sainz-Lucas Cruz offre à Peugeot une sortie réussie pour le dernier rallye-raid du constructeur au lion.
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Le Sud-Africain Giniel de Villiers s'est tout de même offert la dernière étape, un circuit de 119 kilomètres autour de Cordoba (Argentine). Mais ses 3 minutes 19 reprises sur Sainz n'ont été qu'un grain de sable pour tenter de combler l'avance de l'Espagnol.
Carlos Sainz : "la victoire me manquait"
"J'étais très content, parce que ça a été un rallye très très difficile. On s'est beaucoup investi dans cette édition, mais également depuis j'ai rejoint l'équipe Peugeot il y a quatre ans. On a travaillé très très fort pour faire une voiture comme ça, toute l'équipe ensemble. Peugeot a réussi à gagner deux fois (avec Stéphane Peterhansel en 2016 et 2017) et la victoire me manquait! C'était le Dakar le plus dur que j'ai jamais fait, avec beaucoup de hors piste dont je ne suis pas un spécialiste. J'ai réussi à bien rouler, à pousser là où il fallait pousser. C'était pas facile de gérer l'avance. Ce n'est pas facile de rouler avec attention, de prendre le rythme pour ne pas faire de faute. Aujourd'hui, j'ai démarré très très doucement. Après j'ai pris un rythme sinon je ne sais pas conduire. Ce n'est pas possible de rouler trop doucement! Je n'ai jamais fait comme ça."
Réactions :
Lucas Cruz (ESP/Peugeot), copilote de Carlos Sainz, vainqueur du Dakar-2018: "La patience a fait la différence pour nous. On a pris les décisions dans la tranquillité, le calme. On comptait jusqu'à dix et on prenait la décision! C'était dur de garder notre avance jusqu'au bout, de ne pas faire de bêtise. Il n'y avait pas de sentiment de revanche. On avait déjà gagné en 2010. On prépare la course pour la gagner. Chaque course est un nouveau challenge."
Cyril Despres (FRA/Peugeot): "C'est tellement facile d'abandonner. C'est toujours une satisfaction d'être à l'arrivée (...) Le Dakar n'a jamais été une épreuve de vitesse. Il y a de l'endurance et il faut éviter de commettre des erreurs. Sur cette année-là, sur ce point-là, Carlos (Sainz) a été très fort avec Lucas (Cruz). Carlos, il nous surprend toujours, par son énergie, sa fougue d'un jeune de 20 ans. Il m'a agréablement surpris par sa zénitude, et la gestion de sa course. Bravo à lui."
Bruno Famin (FRA), patron de Peugeot Sport: "Triompher, car c'est le mot (approprié) vu l'écart à l'arrivée et la domination que nous avons affichée depuis le début du rallye avec la Peugeot 3008, c'est une énorme satisfaction. Il y a eu tellement de difficultés, de rebondissements, de faits de course. Notre équipe a été fabuleuse à tous les niveaux. On a toujours dit qu'on avait quatre équipages capables de gagner. C'est ce qui nous distinguait. J'ai toujours été convaincu que Carlos (Sainz) et Lucas (Cruz) pouvaient l'emporter, sinon ils n'auraient pas pris le départ avec nous. Des petites choses ont fait pencher la balance en leur faveur: rouler sur une pierre, ne pas voir une pierre, passer trop près d'un arbre... Il faut que toutes les planètes s'alignent, Carlos a abordé cette édition de manière extrêmement sereine et ça a payé. Il était très bien dans sa tête."
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