Dakar 2020 : Parcours, favoris, chiffres et invité surprise… Ce qu'il faut savoir sur cette 42e édition
• Le parcours
Comme lors de l’édition 2019, le Dakar 2020 a été raccourci. Les concurrents traverseront l’Arabie Saoudite de Djeddah, sur les rives de la mer Rouge, à Qiddiya, proche de la capitale Riyad, en 12 étapes pour un total de 7 8000 kilomètres. Loin des paysages sud-américains, la 42e édition du rallye-raid offrira des paysages sublimes et variés, même si les 5 000 km de spéciales se joueront à 75% sur du sable. Le directeur de course David Castera a prévenu, des déserts s’étendent à perte de vue, des dunes, des cayons viendront rendre la tâche des plus complexes aux copilotes, d’autant que le tracé compte beaucoup de hors-piste.
Les engagés passeront d’abord par le nord du pays et la ville de Neom pour rejoindre ensuite la capitale, Riyad, où se tiendra la journée de repos. Ils reprendront ensuite la route en direction du sud et la ville de Wadi Al-Dawasir avant de prendre la direction de l’Est et Shubaytah, à la frontière avec l’Oman. Ils termineront ensuite leur parcours en longeant le Golfe Persique jusqu’à l’arrivée à Qiddiya.
• Les favoris : Al-Attiyah, Peterhansel, Sainz
Tenants du titre en auto, le Qatarien Nasser al-Attiyah et son copilote Mathieu Baumel (Toyota) seront logiquement des prétendants à la victoire finale cette année, d’autant que le pilote de 49 ans roulera non loin de son pays, le Qatar. Mais le duo ne manquera pas d’adversaires coriaces, à commencer par Stéphane Peterhansel, treize fois vainqueur de l’épreuve (6 en moto, 7 en auto) et contraint à l’abandon lors de la précédente édition.
L’ancien pilote Peugeot fera équipe avec Paulo Fiuza. Enfin, il faudra également compter sur l’Espagnol Carlos Sainz (Mini), vainqueur en 2010 et 2018 au volant d’une Volkswagen et d’une Peugeot. Attention également aux outsiders Nani Roma (Borgward), Giniel de Villiers (Toyota) ou encore Romain Dumas (RD Limited).
En moto, la concurrence s’annonce féroce, avec plusieurs pilotes capables d’aller chercher la victoire. KTM reste évidemment grande favorite avec Toby Price, Matthias Walkner et Sam Sunderland, qui ont animé l’édition 2019. Contraint d’abandonner lors des deux éditions précédentes, le Français Adrien Van Beveren (Yamaha) aura à cœur de se racheter, mais aura fort à faire face à Kevin Benavides (Honda), Pablo Quintanilla (Husqvarna) et Joan Bareda (Honda). Tous ont le potentiel pour décrocher le Graal.
• La star : Fernando Alonso
Ne cherchez pas du côté du tenant du titre ou de Monsieur Dakar (Stéphane Peterhansel), cette année, la star, c’est Fernando Alonso. L’Espagnol de 38 ans a annoncé en octobre qu’il s’élancerait de Djeddah au volant d’une Toyota. Pour sa première en rallye-raid, le double champion du monde de Formule 1 veut faire bonne impression et ne s’interdit pas de rêver aux côtés de son compatriote Marc Coma.
"C’est la course la plus dure de la planète. Pour moi, c’est un challenge très difficile. C’est un moyen de repousser mes limites et je pense que je suis dans la bonne équipe pour le faire" avait lancé celui qui a déjà participé aux 500 miles d’Indianapolis et remporté les 24 heures du Mans à deux reprises. Une victoire sur le Dakar viendrait compléter un peu plus son palmarès unique dans l’histoire du sport automobile.
• Le chiffre : 351
Malgré l’exil au Proche-Orient et la perte d’un certain nombre de concurrents sud-américains, le Dakar a fait le plein cette année, et 351 engagés seront au départ de Djeddah ce dimanche. C’est plus que lors du rallye-raid 2019 au départ de Lima (334). 53 nations seront représentées avec une large domination de la France, qui compte 258 engagés devant l’Espagne (77) et l’Allemagne (53).
• L’invité surprise : Mike Horn
Celle-là, personne ne l’avait vu venir. Sauvé in extremis de sa traversée de l’océan Arctique début décembre, l’explorateur de l’extrême Mike Horn a annoncé sa participation à l’édition 2020 du Dakar. Il fera équipe avec Cyril Desprès, vainqueur à cinq reprises en moto, au volant d’un SSV Mini, un mix entre le quad et le buggy. Le Sud-Africain de 53 ans sera l’une des attractions de la course. Très populaire grâce aux émissions de télévision auxquelles il a participé, Michael Horn, de son vrai nom, ne manquera pas d’être suivi en France, en Suisse et en Afrique du Sud.
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• La décla : "Des endroits magiques"
Interrogé par l’Equipe, le nouveau directeur de course David Castera est revenu sur le tracé imaginé pour cette 42e édition. S’il avoue en être satisfait, le patron du Dakar reconnaît aussi qu’il "aurait pu faire différemment. Le terrain est varié et super beau. La plus belle étape tant pour moi la troisième autour de la ville de Neom. On emmène vraiment les gens dans des endroits magiques" a-t-il expliqué
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