Dakar 2020 : Stéphane Peterhansel (Mini) remporte la bataille des leaders et s'offre la 6e étape
Quelle nouvelle bataille livrée par les leaders ! Stéphane Peterhansel (Mini), Carlos Sainz (Mini) et Nasser Al-Attiyah (Toyota) se sont rendus coup pour coup ce vendredi, lors de la sixième spéciale disputée entre Ha’il et Riyadh (477km). Comme la veille, les trois favoris à la victoire finale, qui se trouvent aussi être les trois derniers vainqueurs de l’épreuve, ont terminé l’étape dans un mouchoir de poche, mais c’est au Français qu’est revenue la palme sur la ligne d’arrivée.
Vainqueur il y a deux jours, le Franc-Comtois voulait porter un coup à ses rivaux afin d’aborder la journée de repos sous les meilleurs auspices. C’est chose faite puisqu’il l’a emporté en 4h27 et 17 secondes devant Carlos Sainz (+1'35) et Nasser Al-Attiyah (+3'22). Avec cette nouvelle victoire d’étape, le 45e de sa carrière en catégorie auto et la deuxième cette année, Peterhansel (3e) revient à 16 minutes de son coéquipier et à 7 minutes du Qatarien au classement général.
Vainqueur de deux étapes depuis le départ à Jeddah, le leader aurait pu perdre plus gros ce vendredi. Obligé d’ouvrir le tracé sur un parcours difficile et très sablonneux, l’Espagnol s’est en sorti avec les honneurs, bien assisté par son copilote Lucas Cruz. La distribution du roadbook peu de temps avant le départ – nouveauté sur la moitié des spéciales de cette 42e édition – n’a pas vraiment pénalisé le duo ibérique, qui a même pris la tête de la course à mi-parcours.
Les leaders dans un mouchoir de poche
Avant cela, c’est déjà Stéphane Peterhansel qui tenait la corde. Le troisième du général, vainqueur de la 4e étape entre Neom et Al’Ula mercredi, a profité de son expérience en rallye-raid pour négocier à merveille le tracé. Il faut dire que la spéciale du jour, exclusivement tracée en hors-piste, a ravivé des souvenirs aux amoureux des épopées africaines. Les immenses étendues de sable et les dunes à perte de vue ont offert un terrain de jeux idéal aux pilotes ayant forgé leur coup de volant dans le désert du Sahara.
Le Franc-Comtois en tête, puisque c’est lui qui a signé le premier temps de référence. "L’étape est rapide. Certaines portions sont très rapides sur le sable et il y a aussi des dunes donc c’est un mix. Il faut rester concentré car sur une dune cassée, on peut faire un saut et la réception est compliquée" a d’ailleurs reconnu le pilote Mini lors de la neutralisation de la spéciale, au km 300.
Sainz garde son avance au général
Au coude à coude avec Carlos Sainz (X-Raid) et le tenant du titre Nasser Al-Attiyah (Toyota), "Monsieur Dakar", comme on le surnomme, a même vu l’Espagnol lui ravir la place de leader après 200 kilomètres. Le Madrilène, vainqueur de l’épreuve à deux reprises (2010 et 2018), est passé en tête au troisième pointage avec 2 petites secondes d’avance sur le Français. C’est dire l’écart minime qui sépare les favoris cette année.
Plus à l’aise sur la deuxième partie du tracé, Peterhansel et Fiuza ont repris l’avantage au km 265, tandis que Nasser Al-Attiyah cédait un peu de terrain. Le Qatarien, qui n’a toujours pas remporté la moindre victoire d’étape cette année, était pointé à 2’52 du leader tricolore à 50km de l’arrivée. Il s’est néanmoins offert un nouveau podium en suivant Calors Sainz et donc Stéphane Peterhansel, brillant vainqueur d’une étape riche en rebondissements. L'Espagnol conserve toutefois une marge solide au général.
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On notera également la très belle sixième place du novice Fernando Alonso et de son copilote Marc Coma. Le duo espagnol et leur Toyota Gazoo Racing sont parvenus à terminer l'étape en ne concédant que 7 minutes au vainqueur du jour. Une satisfaction pour le double champion du monde de Formule 1, qui a connu quelques soucis mécaniques lors des premiers jours. Il reste toutefois assez loin au général puisqu'il occupe la 16e place, avec 3h18 de retard sur son compatriote Carlos Sainz.
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