Dakar 2021 : Christian Lavieille, un buggy Dakar Grande Vitesse !
Une jolie petite bouille. C’est tout de suite ce qui vient à l’esprit quand on découvre le nouveau bolide de Christian Lavieille. Sous une robe "rouge Ferrari" du plus bel effet se cache l’Optimus Evo4, le petit dernier de la famille Morel. "C’est une belle auto ! La partie arrière est magnifique", s’enthousiasme le pilote varois. "Le moteur marche fort, la voiture fonctionne bien, elle est très légère, vraiment efficace. On devrait être bien dans les dunes."
Loin des dunes saoudiennes, le Dakar 2021 démarre dans le Cotentin. Chez les Morel, le rallye raid est une institution. Antoine, le père, compte neuf participations, couronnées par une victoire en quad en 2005 (seul quad rescapé à Dakar, ndlr). En 2006, il remet çà avec son fils, Alan, au sein du Team MD Rally, fondé avec sa femme, Maryse, en 2003. "C’est un team familial, avec une bonne ambiance, détaille Christian Lavieille, ils sont motivés, ils se plient en quatre. On va se faire plaisir. C’est un projet vraiment sympa." Villedieu-les-Pôeles, terre du garage familial, n’est qu’à quelques kilomètres des ateliers d’André Dessoude, le légendaire "sorcier", figure des grandes heures africaines du Dakar, avec lequel Christian Lavieille a longtemps collaboré. Revoir la Normandie, en souvenirs de belles années (8è en 2011)…
Marathon man
En janvier dernier, Christian Lavieille remporte le classement Marathon, réservé aux voitures de production. Un troisième succès en guise de cadeau d’adieu après quatre saisons au sein du team Toyota Auto Body, bras armé de l’usine japonaise dans cette catégorie des véhicules de série. Pour sa 18è participation consécutive - il n’a pas manqué une édition depuis 2003 - "Marathon Man" retrouve un vrai proto, une vraie voiture de course ! "Ca me change un peu, c’est sûr ! Mais les reflexes reviennent vite. Le reste de l’année, je roule en développement sur d’autres buggys, donc je ne suis pas trop dépaysé ! On peut faire une bonne place, viser le Top 15. Mais le plateau est relevé, avec beaucoup de belles autos et beaucoup de gars qui roulent bien. J’ai un bon feeling…" Une bonne impression, après seulement deux jours d’essais dans le sud de la France avant le grand départ. "C’est un contre-la-montre, admet-il, "tout le monde est un peu court".
Optimiste en Optimus
Autre nouveauté, côté droit : le passage à la tablette numérique, en lieu et place du bon vieux roadbook. Un nouvel outil découvert par le duo en Andalousie mi-octobre. "Jean-Pierre (Garcin, son fidèle co-pilote depuis 2016, ndlr) a changé de lunettes. Il a pris des loupes !" Il faut au moins ça face au programme annoncé : "On nous promet beaucoup de sable, de longues spéciales, pas forcément très rapides. On va avoir de grosses journées !" Des journées forcément différentes. Partir plus tôt, et rentrer moins tard. Le privilège de la classe reine ou une la façon de vivre le Dakar autrement. Autrement plus rapide, autrement plus excitant. A 55 printemps, pour Christian Lavieille, c'est comme un nouveau départ. Ou comment être résolument optimiste. En Optimus.
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