Dakar 2022 : Joan Barreda remporte la 2e étape en moto, Sam Sunderland nouveau leader du général
La deuxième étape en moto, autour de Ha'il, est revenue lundi à l'Espagnol Joan Barreda (Monster Energy Honda), au terme d'une étape à la hiérarchie bien différente de celle de la veille.
Ce début de Dakar est décidément plein de surprises. Les premiers enseignements du prologue et de la première étape lundi ont vite été balayés, et Joan Barreda en a profité. Sur les pistes autour de Ha'il, l'Espagnol a fait parler sa vitesse, lundi 3 janvier, pour empocher la 2e étape, sa 28e en carrière sur le mythique rallye-raid.
A la peine au guidon de sa Honda dimanche, le pilote de 38 ans a devancé le Britannique Sam Sunderland (Gasgas Factory Racing) et le tenant du titre, l'Argentin Kevin Benavides (KTM), autre grand perdant de la veille, pour un podium avec trois marques différentes. Sunderland prend la tête du classement général à Daniel Sanders, seulement 22e ce lundi, et devance désormais le Français Arnaud Van Beveren (Yamaha) de moins de trois minutes.
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— DAKAR RALLY (@dakar) January 3, 2022
Sunderland disparu des radars puis nouveau leader
Le nouveau leader du général a créé une petite sensation. Non pas par ses performances, lui qui avait remporté le Dakar 2017, et terminé troisième en 2019 et 2021. Mais on n'avait pas vu venir le premier britannique vainqueur de l'épreuve avant son arrivée, suite à un problème de localisation GPS durant l'étape qui ne l'a fait apparaître sur aucun des pointages du jour ! Finalement deuxième à 5'33" de Barreda, Sunderland profite des cartes largement rebattues – il pointait à près de 16 minutes dimanche – pour prendre les commandes. Il n'a finalement été devancé que par un autre habitué des sommets sur le Dakar, Joan Barreda.
Parti fort d'entrée, l'Espagnol n'a jamais baissé de rythme pendant les 338 kilomètres de spéciale au menu du jour. Frustré dimanche par des problèmes de navigation, comme une large partie du bivouac, Barreda avait concédé près de 42 minutes de retard sur la tête de course. "Bang Bang" était d'humeur à corriger cet impair.
"C’était la seule solution d’attaquer aujourd’hui, j’ai tout donné, après les problèmes que j’ai eu hier, a-t-il réagi à l'arrivée. La navigation était difficile à interpréter, il y a eu un way point que j’ai mis beaucoup de temps à trouver, donc on a lâché beaucoup de temps sur la première étape. C’était assez dur mentalement. Mais aujourd’hui les sensations étaient vraiment bonnes, avec des dunes très sympas à piloter."
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Van Beveren a préféré assurer
Cette victoire le place désormais sur le podium historique des vainqueurs d'étape en moto sur le Dakar, devant son compatriote Jordi Arcarons, et encore à bonne distance du duo historique français Cyril Després – Stéphane Peterhansel, chacun avec 33 succès.
Un autre Français aurait bien aimé pouvoir briller ce lundi. Huitième avec sa Yamaha, Adrien Van Beveren aurait pu croire à la tête du classement général au terme de la deuxième étape. Le Nordiste a fait parler sa régularité - huitième de l'étape, après avoir terminé quatrième dimanche, et sa science de la course. Même si son choix de parcourir la deuxième partie du parcours avec Sam Sunderland, l'a peut-être privé des commandes. "J’ai roulé après le plein avec Sam, a expliqué le pilote Yamaha. C’était top d’être avec lui, on se connaît vraiment très bien et on roule très 'fair' ensemble, on prévient l’autre quand il y a un danger, on roule chacun notre tour devant pour reposer l’autre."
Désormais placé, Adrien Van Beveren refuse pour autant de voir trop haut, trop vite. "C’est le 2e jour, on ne va pas s’emballer au sujet du classement général." La lecture de l'ordre d'arrivée du jour lui donne raison, alors que certains prétendants à la victoire finale ont laissé d'autres plumes. Matthias Walkner (KTM) a perdu 14 minutes, Ricky Brabec (Honda) 15 minutes, Pablo Quintanilla une demi-heure, ou encore Xavier de Soultrait quasiment 35 minutes.
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