Dakar : Ce qu'il faut retenir de la course moto
Coma et KTM, l'union encore sacrée
Comme aux 24 Heures du Mans auto, rien ne remplace l'expérience. Dans la Sarthe, Toyota se casse les dents sur Audi depuis deux ans. Au Dakar, d'autres japonais ne font que frôler la première place. Malgré un budget conséquent, Honda n'a toujours pas réussi à faire tomber KTM de son piédestal. La marque autrichienne semble insubmersible et enchaîne une 14e victoire de suite. Avec Marc Coma, le duo est au sommet de son art. Le pilote espagnol remporte son 5e Dakar et réalise pour la première fois la passe de deux. Plus que jamais sa gestion de la course a été parfaite en laissant le jeune loup Barreda prendre les devants avant de céder sur un ennui mécanique. Du tout cuit pour Coma, vainqueur d'une seule spéciale, qui n'a plus eu qu'à se baisser pour conserver son titre.
Honda, toujours pas ça
Cinq étapes pour Barreda, deux pour Helder Rodrigues, Honda a eu presque tout bon sur ce Dakar. Tout est dans le presque. Le constructeur japonais court après la victoire depuis 1989 et a encore raté sa cible. La faute à une fiabilité encore défaillante. En tête du rallye, Joan "Bang Bang" Barreda a tout perdu sur le Salar d'Uyuni. Ramené à la corde par son coéquipier Israel Esquerre, l'Espagnol a lâché 1h30 et ses derniers espoirs. La deuxième place finale de Paulo Gonçalves paraît bien dérisoire. En revanche, Laia Sanz n'a pas manqué son rendez-vous avec le Dakar. La Catalane, intégrée au team officiel HRC, a obtenu une magnifique 8e place.
Les Bleus en retrait
La page Cyril Despres est définitivement tournée. Son successeur est peut-être sur le rallye avec Xavier de Soultrait (Yamaha), excellent 13e à sa deuxième participation. A l'expérience, David Casteu (KTM) a lui mis fin à sa série noire sud-américaine. Meilleur français grâce à sa septième place, il reste une valeur sûre du rallye-raid. Troisième l'an passé, Olivier Pain est rentré dans le rang cette année. 10e du classement général, il a du composer avec une Yamaha officielle en pleine mutation. Un travail de l'ombre qui devrait payer lors de la prochaine édition. Enfin, tirons à nouveau un coup de chapeau à Sherco qui a animé la course avec son pilote fétiche Alain Duclos avant son incident mécanique à la 9e étape. Le manque de moyen se fait toutefois sentir face aux mastodontes de la discipline.
L'avenir s'appelle Quintanilla et Price
Chaleco Lopez peut préparer tranquillement son passage sur quatre roues. Seul motard chilien de haut vol, il tient son successeur avec Pablo Quintanilla. Son jeune compatriote à la gueule d'ange s'est déjà hissé parmi les meilleurs motards du plateau. 20e l'an dernier, le voilà aujourd'hui 4e avec une victoire d'étape dans la poche. A l'image des autres pilotes de sa génération, Quintanilla impressionne avec son style aérien. A fond tout le temps, il ne redoute rien ni personne. Une aubaine pour KTM si Coma venait à prendre du recul à son tour. La firme autrichienne a de toute façon bien préparé l'avenir avec le Britannique Sam Sunderland et l'Australien Toby Price. Ce dernier monte pour la première fois sur le podium final. Il ne lui reste plus que deux marches à gravir.
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