Duclos dans le bon tempo
Deux années de suite son Graal était à portée de mains. Par deux fois la mécanique l’a trahi. Régulièrement dans les dix premiers, c’est un problème électrique qui avait mis la Sherco d’Alain Duclos loin de ses objectifs en 2015. Le petit constructeur français a beaucoup travaillé pour corriger ses vilains défauts, dus en grande partie à un manque de roulage. Avec Alain Duclos, ils ont décidé d’utiliser les grands moyens. Semi-pro, le franco-malien s’est arrangé avec son employeur pour se consacrer à 100 % au Dakar à partir de septembre. « C’est la première fois que j’arrive à faire ça et ça change tout, explique-t-il. On a pu faire des tests au Maroc. On a roulé plus de 10.000 km et faire plusieurs modifs sur la moto. »
Ce projet, Duclos y croit très fort. « Notre équipe n'a pas les moyens des plus grandes écuries et c'est d'autant plus motivant. Travailler avec Sherco revêt une dimension particulière. Pour moi, c'est presque une démarche citoyenne que de participer à ce projet porté par une entreprise française. On sait tous que tout est possible sur le Dakar, et entrer dans le Top 5 avec une moto française serait une merveilleuse récompense, à la fois sportive et humaine. »
Objectif en vue
Il n’y a pas encore eu de victoire d’étape mais le résultat est pour le moment à la hauteur des espoirs que ces essais ont fait naître. 3e puis 9e, voilà Duclos 5e du général à seulement 1’10’’ de la Honda de Barreda. « J’ai roulé très prudemment car dans les montagnes il peut y avoir de lourdes conséquences en cas d’erreur, a raconté le pilote Sherco. Malgré tout, j’ai rattrapé ceux qui étaient devant moi à la fin, dans les derniers kilomètres, et on a terminé ensemble. »
Un démarrage presque idyllique mais pas « d’enflammade ». Tout le monde n’a pas encore produit son effort. Certains rouleraient sur la réserve. « Je suis content que ça démarre comme ça. Néanmoins, je pense que les leaders supposés sont en attente des grandes spéciales, avance Duclos. Ils commenceront à sortir du bois à partir de demain ou après-demain. On est déjà au 3e ou 4e jour du Dakar, alors il ne faut plus traîner pour être dans le coup. Ma moto marche très bien, et elle est particulièrement à l’aise sur ce type de circuit, donc j’en tire les bénéfices. » Y’a plus qu’à tenir 10 étapes…
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