Dumas a bu la tasse en Bolivie
"Les galères, ça ne me plaît pas du tout. Je suis juste content de m’en sortir." En montant sur Uyuni, Romain Dumas s'est rendu compte qu'un buggy n'était pas amphibie. A cause de la pluie, tombée en masse les jours précédents, les petits rios se sont gorgés d'eau. Rien d'insurmontable sauf quand on reste coincé au milieu. "C’est simple, ma voiture s’est transformée en bateau, raconte le Gardois. Au début, notre lave-glace nous a lâchés, et c’était déjà difficile. Naturellement il y avait énormément de buée, on ne voyait rien. Et du coup on s’est pris un gros trou, sur lequel on s’est bien fait mal aux cervicales. Un peu plus loin, nous sommes allés dans un rio, et on s’en sortait plutôt pas mal. Mais j’avais de l’eau jusqu’au niveau du siège ! Alors je me suis coincé sur des pierres que je n’ai pas vues, et le Buggy a tellement pris l’eau que l’électricité était en rideau."
Trois heures de sommeil
Quand une voiture se "tanke" dans un bac à graviers sur circuit, la dépanneuse n'est jamais loin. Au milieu d'un rio, aucune grue à l'horizon. Il faut se cracher dans les mains et …pousser. A deux avec son copilote François Borsotto, c'était mission impossible. Sans l'aide de fans boliviens, le buggy Optimus du team MD Rallye y serait encore. Remis sur le sec, il a fallu rentrer au bivouac. Etape marathon oblige, la journée était loin d'être terminée. Une réparation au clair de lune, c'est le charme du Dakar. "Nous sommes restés sur la voiture jusqu’à trois heures du matin, reprend Dumas. Il a d’abord fallu identifier le capteur qui n’allait pas, en récupérer un auprès de Jean-Pierre Strugo, avant de pouvoir le remplacer." Trois heures de sommeil afin de recharger au minimum les batteries. Que Romain Dumas se rassure, le Salar d'Uyuni, le plus grand du monde, est bien sec.
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