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Duval met de l'huile dans son équipe

Allan McNish puis Tom Kristensen. 12 victoires au Mans à eux deux et un grand vide dans les stands d’Audi. Les deux anciens pilotes gravitent toujours autour des anneaux mais leur départ n’est pas facile à digérer. Loïc Duval avait gagné les 24 Heures avec eux en 2013. C’est sans eux qu’il doit recomposer un équipage capable de gagner les 24 Heures du Mans. Cette année, il partage le volant avec Lucas di Grassi et Oliver Jarvis.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

« L'équipage ? Ça se met en place », affirme Duval. Son nouveau « boys band », le Chartrain le compose avec Lucas di Grassi et Oliver Jarvis. Un trio rapide et fiable qui ne demande qu’à prendre un peu de bouteille. « J'ai beaucoup changé d'équipiers depuis que  je suis chez Audi. Tous les ans c'est différent, reprend Duval. L'objectif est désormais de stabiliser avec trois jeunes. Tout va très bien car on se connaît depuis longtemps. Oliver n'est pas un rookie et il est chez Audi depuis plus longtemps que Lucas (Di Grassi) et moi. » Adoubé par les vieux grognards Kristensen et McNish, Duval était l’élu. Avec eux il formait une association détonante. Désormais, il fait figure de pilier pour le Brésilien et le Britannique. « Mon rôle a évolué. Je suis le seul à avoir gagné Le Mans, le seul champion du monde. Naturellement, les gens me placent comme leader de l'équipage. Maintenant, on va surtout essayer de grandir ensemble et d'être fort ensemble. Personne ne doit tirer la couverture à lui. »

Chaque équipe a son fonctionnement

Depuis le début de l’année, le trio de l’Audi N.8 soigne ses relations. Une complicité est en train de naître. « On essaye de discuter en dehors des courses, explique Duval. Se voir c'est plus compliqué car on a tous des emplois du temps différents et des familles.  On s'est vu deux fois en début d'année et on va essayer de continuer toute la saison. » Si l’exceptionnelle relation d’amitié qui lie Benoît Tréluyer, André Lotterer et Marcel Fassler est un exemple, elle n’est pas la garantie d’un succès. « Chaque équipe à son fonctionnement. Celui de la N.7 est un modèle car c'est des potes et ils s'entendent très bien. Maintenant, ça ne veut pas dire que ça marche mieux qu'un équipage qui bosse très bien ensemble mais avec des pilotes qui ne sont pas les meilleurs amis du monde. On l'a vu par le passé avec des équipages qui ne partaient pas forcément en vacances ensemble mais les résultats étaient là, rappelle Duval. A nous de construire quelque chose, on verra où ça nous mène en terme de relationnel. »

La performance est là

Di Grassi et Jarvis sont de bons gars mais Duval n’en est pas encore à partir en vacances avec eux. « On n'a pas le background de Benoît et André. Si je les avais rejoints, ce serait différent car on est potes depuis quinze ans tous les trois, ajoute Duval. Rejoindre des gens que tu ne connais pas, ça prend toujours un petit peu de temps. » Comme dans toute équipe, les résultats et le partage de moments exceptionnels sont un ciment à prise rapide. « Plus que la victoire, c'est surtout d'avoir tous donné le meilleur de nous même qui soude une équipe, assure le pilote Audi. C'était le cas l'an dernier avec Tom et Lucas malgré la 2e place. Un podium, une victoire, ça créé un moment particulier. Ça aide quand même. » Cette année, la victoire n’a pas encore été au rendez-vous mais Duval pense qu’elle n’est plus très loin avec Di Grassi et Jarvis. « A Silverstone, si on regarde les performances pures, on était les plus vite dans nos relais avec la N.7. A nous de tout mettre bout à bout pour remporter des victoires. »

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