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e24h du Mans - Simon Pagenaud : "Top 10, ce sera un miracle !"

Le championnat Indycar a enfin repris ses droits le week-end dernier, après huit mois d’arrêt ! Un bon début pour Simon Pagenaud, deuxième au Texas. Vice-champion 2019, le pilote Penske est l’un des trois anciens vainqueurs des 500 miles d’Indianapolis au départ des 24 heures virtuelles. Le Mans ? Une passion de jeunesse pour le poitevin d’Amérique… Paroles de passionné.
Article rédigé par Gael Robic
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (CHRIS GRAYTHEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Ces 24 heures virtuelles, c’est une façon de préparer votre retour au Mans ? (Simon Pagenaud compte 4 participations, et n’est pas revenu depuis 2011)
Simon Pagenaud :
"C’est une belle fête de l’automobile. L’ACO a réussi à réunir des grands noms. Le Mans, c’est un des joyaux du sport auto. C’est une grande fierté pour la France. Toutes les courses avec autant d’histoire, c’est particulier. En faire partie, c’est le rêve. Pour moi c’est fabuleux : j’ai assisté aux 24 heures du Mans quand j’avais 6 ans, c’était ma première course automobile ! Y avoir participé, avoir fini deuxième (en 2011, avec Peugeot), avec des espoirs pour le futur, c’est magique."

Pour ces 24 heures virtuelles, l’écurie Penske ne fait appel à aucun "gamer" professionnel et engage ses quatre pilotes habituels. C'est un sacré pari !
S.P. : "On va mettre un bémol (rires). On ne vient pas pour gagner la course, on n’a aucune prétention ! On vient pour représenter l’écurie, l’association récente entre Le Mans et les Etats-Unis (l’ACO et l’IMSA, les deux acteurs majeurs de l’Endurance, se sont mis d’accord sur un règlement technique commun à l’horizon 2022, ndlr). Il est clair que Roger Penske (propriétaire de l’écurie éponyme, légende du sport auto US. Il compte une participation comme pilote, en 1963, puis revient comme team manager en 1971) souhaite revenir au Mans. Pour moi, le faire avec Juan-Pablo Montoya, l’un de mes héros quand j’étais jeune, c’est top. Côté performances, on n’est pas au niveau des professionnels du simulateur. Le principal, honnêtement, c’est d’être présent ! Si on arrive à être dans les dix premiers, ce sera un miracle !" (rires)

Avec la reprise du championnat Indycar, ce n'est pas simple de se préparer…
S.P. : "Il y a eu beaucoup de séances d’essais, beaucoup de courses préparatoires. Le décalage horaire fait que pour nous, c’est pas simple ! L’autre jour, la course était à 4 heures du matin locales ! La course, ce sera mieux, il sera 9 heures aux Etats-Unis !"

Vous êtes pourtant un adepte du simulateur dans votre quotidien de pilote…
S.P. : "Le simulateur permet de me préparer à certaines situations à l’avance, me permet de travailler sur les détails. Le virtuel te fait aussi travailler sur des sensations différentes. J’y trouve un intérêt, c’est clair !"

La saison Indycar a enfin débuté le week-end dernier au Texas. Un bon début avec une 2e place, dans une ambiance particulière…
S.P. : "Ca fait du bien de se retrouver dans la voiture ! Ca change du simulateur, le plaisir est décuplé ! Niveau ambiance, le huis clos, c’était spécial. Ca ne change rien à la course en elle-même, mais l’avant et l’après, c’est différent. Le seul avantage peut-être, c’est que tu peux davantage te concentrer sur toi-même, mais ce n’est pas ce qu’on recherche. L’objectif reste de distraire les gens."

En 2022, on vous revoit aux 24 Heures sur une Penske ou sur une Peugeot ? 
S.P. : "Je ne lis pas dans les boules de cristal (rires). Je souhaite revenir un jour. C’est un objectif pour moi. On croise les doigts. Pour l’instant, je suis concentré sur une nouvelle victoire aux 500 miles. Mais ma carrière sera incomplète tant que je ne serai pas revenu au Mans."

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