MotoGP : "Je me sens fort mentalement", assure Fabio Quartararo avant la reprise de la saison

À l'aube d'une saison record de 21 Grand Prix qui commence samedi 25 mars avec la course-sprint au Portugal sur le circuit d'Algarve (Portugal), le Français Fabio Quartararo (Yamaha), champion du monde 2021 en MotoGP, s'est livré à l'AFP. Quatre mois et demi après avoir échoué à conserver sa couronne mondiale, récupérée par l'Italien Francesco Bagnaia, le pilote Yamaha a assuré "se sentir fort mentalement" et se focaliser sur lui-même.

Franceinfo: sport: Comment avez-vous vécu la perte de votre titre de champion du monde l'an dernier ?

Fabio Quartararo : Il faut changer de mentalité et être concentré sur cette année. 2022 c'est derrière moi et 2023 commence aujourd'hui. Il va falloir être concentré sur cette année et rien d'autre.

Qu'avez-vous fait durant la trêve hivernale ?

Je me suis pas mal entraîné, je suis parti avec Tony Arbolino [pilote italien de Moto2] aux Etats-Unis durant un mois pour m'entraîner. On a énormément travaillé sur le physique, je sens que l'on a vraiment effectué une bonne préparation. On a fait énormément de motocross, du physique. Tout a été dans l'intensité, c'était très, très dur !

Cette saison, vous allez être l'un des 21 chasseurs derrière Bagnaia et non plus le chassé comme l'an dernier après votre titre. Comment appréhendez-vous cela mentalement ?

Mentalement, rien n'a changé, je me sens fort, je n'ai rien besoin de plus. J'ai pris pas mal d'expérience, il va falloir être fort et endurant c'est certain, car la saison va être longue.

Au regard des essais de pré-saison cet hiver, la Yamaha 2023 semble plus performante que sa prédécesseure qui souffrait de sa vitesse de pointe. C'est plutôt bon signe ?

La vitesse de pointe est quelque chose de très important, on est encore loin mais on a constaté des améliorations. Ce sera important de ne pas trop se focaliser sur cela puisqu'il faudra être rapide aussi. On peut encore gagner des petits dixièmes pour essayer d'être au top.

Quel est votre objectif pour le Grand Prix du Portugal, où il y a notamment une course sprint, grande nouveauté de la saison ?

Pour l'instant, nous n'avons pas d'objectif clair mais avec le nouveau format sprint, il va falloir travailler dès le début et penser à faire de son mieux et rien d'autre.

A l'annonce de ce nouveau format qui vous permettra de gagner davantage de points au championnat en plus de la traditionnelle course disputée le dimanche, vous faisiez partie des pilotes opposés au projet. Quelle est votre position aujourd'hui ?

Je ne suis pas très fan car on nous ne sommes pas vraiment préparés comme les autres. On a du mal avec les pneus neufs [qui entachent les performances de la Yamaha] comparé aux Ducati par exemple. Ici, à Portimao, on n'a pas le même rythme qu'elles, surtout avec les pneus neufs. On essaye de travailler dur mais sans garantie de savoir si cela va marcher ou pas. Après, si ces sprints peuvent aider le MotoGP à devenir un peu plus grand et avoir plus de fans, c'est important mais je ne suis pas fan.

Les Ducati ont été impressionnantes durant les essais hivernaux. Vous font-elles peur ?

Elles sont très rapides, on l'a vu lors de la dernière journée des essais à Portimao. Les sept Ducati qui ont roulé étaient dans les huit premiers, je n'ai pas besoin d'en dire davantage sur leurs performances, on le voit clairement dans les résultats. Pour moi, l'essentiel sera de rester concentré sur nous-mêmes, et ne pas regarder ce que font les autres sur les premières courses.