1960-1969 : le duel Ferrari - Ford
Depuis sa première victoire au Mans en 1949, Ferrari a pris son envol. Mieux, la Scuderia s'est rapidement fait un nom en fabriquant les voitures les plus belles et les plus rapides. Si la F1 balbutiante ravit Enzo Ferrari, le Commandatore n'a d'yeux que pour le championnat du monde des voitures de sport qui consacre le meilleur constructeur de la planète. Pendant six ans, Le Mans sera marqué au fer rouge et vibrera au son des V12 italiens. 250 TR59/60, 250 TRI/61, 330 TRI/LM Spyder, 250P, 275P, 250LM, des modèles devenus légende et qui rendront fou l'état major de Ford. En effet, comment un petit artisan italien peut-il humilier chaque année le géant américain sur deux tours d'horloge ?
A force de dollars et de travail, Ford finit par accéder au Graal sarthois. Sous la conduite de John Wyer et Carroll Shelby, le constructeur US remporte ses premières 24 Heures en 1966 avec la mythique GT40 Mk.IV (Gurney et Foyt). Les duels avec Ferrari représentent l'âge d'or du Mans. Une époque bientôt ternie par la crise pétrolière. D'ici là, Ford en profite et s'offre un quadruplé, matant Ferrari mais aussi Porsche et Matra qui commencent à montrer leurs dents . En 1968, Henri Pescarolo écrit déjà sa légende avec Matra.
Pilier de Ferrari en endurance avec quatre victoires, Olivier Gendebien a fait de la Belgique une place forte du sport-automobile. Mais c'est un autre pilote belge qui défraye la chronique en 1969 : Jacky Ickx. En boudant le départ traditionnel pour des raisons de sécurité (ndlr : les pilotes devaient traverser la piste, sauter dans leur voiture garée en épi et partir. Pour gagner du temps, certains pilotes s'élançaient sans ceinture), Ickx démarre dernier. Cela ne l'empêche pas de s'imposer vingt-quatre heures plus tard avec la GT40 après un duel incroyable dans le dernier tour avec la Porsche 908 de Hans Hermann. C'est la fin du départ type Le Mans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.