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24 heures du Mans, Indycar, Dakar, la parenthèse dorée de Fernando Alonso en dehors de la Formule 1

Fernando Alonso fera son grand retour en Formule 1 vendredi 25 mars lors des premiers essais du GP de Bahreïn avec Alpine. S'il a été absent de la catégorie reine pendant plus de deux ans, l'Espagnol n'a jamais quitté le sport automobile.
Article rédigé par Alexandra Lopez
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Fernando Alonso lors des 24h du 2018 (AFP) (FRED TANNEAU / AFP)

Il est de retour à ses premiers amours. Deux ans après avoir quitté les circuits de Formule 1, Fernando Alonso fait son grand come-back dans la catégorie reine du sport-auto cette saison. Il pilotera pour l’écurie française Alpine au côté d’Esteban Ocon. S’il n’a pas pris le volant d’une F1 depuis fin 2018, l’Espagnol n’a pas chômé pendant ces deux saisons. Des 24 heures du Mans aux 500 Miles d’Indianapolis en passant par le Dakar, Fernando Alonso n’a jamais lâché le volant. 

Doublé aux 24 heures du Mans

Le 16 juin 2019, Fernando Alonso est sacré champion du monde d’Endurance. Un titre qu’il obtient après avoir réalisé une saison 2018-2019 de haut vol. Tout commence lorsqu’il remporte, le 5 mai 2018, les 6 Heures de Spa-Francorchamps, sa première course en endurance alors qu’il court toujours en F1. Associé à Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima le pilote espagnol réalise des débuts impressionnants dans la spécialité, au volant de la Toyota Nº8.

La saison continue sur les chapeaux de roue puisque le 17 juin il monte sur la plus haute marche du podium pour sa première participation aux 24 heures du Mans. Avec cette victoire, l’Espagnol et ses coéquipiers offrent un premier succès à la firme japonaise, maudite jusqu'ici sur cette course mythique.

Sur leur lancée, Alonso et les siens remportent trois autres courses : les 1000 Miles de Sebring, les 6 heures de Spa-Francorchamps pour la seconde fois de la saison ainsi qu’une nouvelle victoire aux 24 heures du Mans. De beaux succès qui permettent au Taureau des Asturies de décrocher le titre de champion du monde d’endurance, ce pourquoi il avait pris part à la compétition.

"L’objectif premier était de devenir champion du monde. J’ai choisi de mener de front F1 et WEC et de me battre pour un championnat du monde de plus, nous l’obtenons ce soir et nous sommes très fiers d’y être parvenus", a expliqué Alonso après sa dernière victoire sur les 24 heures du Mans. En janvier 2019, Alonso s'était également offert une seconde pige aux 24 heures de Daytona avec un autre succès à la clé.

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La triple couronne dans l’objectif avec l’Indycar

Après avoir remporté le Grand Prix de Monaco et les 24 Heures du Mans, Fernando Alonso a plus que jamais dans son viseur la triple couronne (Monaco-Le Mans-Indianapolis) pour tenter de rejoindre le seul pilote à avoir réalisé cet exploit : Graham Hill. En 2017, alors chez McLaren, Alonso avait déjà mis un pied sur l'intimidant ovale américain et avait été tout proche de la victoire aux 500 Miles d’Indianapolis. Après avoir fait toute la course dans le groupe de tête, il a été contraint à l’abandon à la suite d'une casse moteur à seulement 21 boucles de l’arrivée.

Alonso profite de sa retraite en F1 pour retenter sa chance à Indy. Malheureusement, le pilote n’arrive pas à se qualifier pour l’édition 2019 suite à des problèmes techniques. L’année suivante, il court pour l’équipe Arrow McLaren SP mais ne signe qu’une modeste 21e place à l’arrivée. S’il n’a pas atteint son but en remportant cette course lors de ses deux tentatives et demie, l'Asturien ne baisse pas les bras et espère accomplir cet objectif qu’il a qualifié d’"ambitieux et de défi passionnant" pour entrer un peu plus dans l’histoire de son sport. Un Graal qu'il ne pourra accomplir qu'après la F1, Renault-Alpine lui ayant demandé d'arrêter les "distractions" tant qu'il sera en F1 avec eux.

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Une première réussie sur le Dakar

Après la Formule 1, l’Endurance et l’Indycar, Fernando Alonso a décidé d’ajouter une corde supplémentaire à son arc en s’essayant à une nouvelle discipline : le rallye raid. "C’est un challenge difficile et excitant", nous a-t-il expliqué dans une interview en octobre 2019. Mais les challenges, il aime ça. C’est pourquoi le double champion du monde en F1 et le double vainqueur des 24 heures du Mans a pris le départ du Rallye Dakar 2020. Au volant d’une Toyota, il était accompagné par son compatriote Marc Coma, quintuple vainqueur de l'épreuve en moto.

Après quelques frayeurs notamment lorsqu’il a roulé plus de 100 kilomètres sans pare-brise après un double tonneau, l’Espagnol a finalement signé une honorable 13e place au général, à plus de quatre heures de son compatriote et vainqueur, Carlos Sainz. Un résultat satisfaisant pour celui qui a décroché le titre de meilleur rookie sur cette édition. "Je suis très content et très fier d'être ici. C'est le rallye le plus difficile au monde et terminer la course dès ma première participation, ce n'était pas facile", a-t-il déclaré à l’AFP à l’arrivée du Dakar le 17 janvier 2020. 

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