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Charles Leclerc, le petit Prince attend son heure

Grand malheureux du Grand Prix de Bahreïn, Charles Leclerc a néanmoins confirmé l'étendue de son talent. Lauréats de 9 des 11 dernières saisons, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel ont cette fois un sérieux rival. L'avènement du jeune Monégasque qui participe à sa deuxième saison dans la catégorie reine, n'est plus qu'une question de semaines...
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (ANTONIN VINCENT / DPPI MEDIA)

On attendait Max Verstappen, Pierre Gasly ou Lando Norris, le futur grand pilote se nomme peut-être Charles Leclerc. Auteur d'une modeste 13e place l'an passé avec Sauber, ce dernier a franchi un grand cap en s'installant dans la SF90 Ferrari. Pouvant compter sur une écurie armée pour les podiums, c'est pourtant la fiabilité de sa monoplace qui a coûté la victoire au Monégasque sur le circuit international de Sakhir. Déjà cinquième du premier rendez-vous de la saison à Melbourne, Leclerc a dû faire face à des problèmes de moteur à dix tours de l'arrivée, et perdu l'occasion de frapper un énorme coup.

Ce week-end il est néanmoins devenu à 21 ans 5 mois et 15 jours, le deuxième plus jeune poleman de l'histoire de la F1, derrière un certain Sebastian Vettel, âgé de 21 ans 2 mois et 11 jours en 2008 au GP d'Italie. Et mis à part son départ perfectible, le natif de la Principauté s'est montré brillant tout au long du week-end. "Charles méritait vraiment de gagner", a reconnu Lewis Hamilton, vainqueur chanceux donc, mais admiratif de son jeune concurrent. "Il a un avenir brillant devant lui (...) Nous allons avoir du boulot pour arriver à le suivre !", a même assuré le quintuple champion du monde.

"La naissance d'une étoile"

"Ca n'était pas notre jour. C'est triste parce que j'étais si près de réaliser le rêve d'une vie. Mais j'espère que ce jour viendra dans l'avenir", a promis Leclerc. "Je vais travailler pour et je suis sûr que l'équipe le fera également. Ils peuvent d'ores et déjà être fiers de ce qu'ils ont fait ce week-end et nous reviendrons plus forts", a ajouté le pilote qui fait d'ores et déjà preuve d'une grande maturité. Déjà sacré en GP3 en 2016 et en Formule 2 en 2017, l'ascension du petit Prince est fulgurante. 

Cette ascension s'explique non seulement par un talent incontestable, mais aussi par une personnalité forte, construite au travers des épreuves de la vie. Il était notamment très proche de Jules Bianchi, décédé en 2015 après son accident. Deux ans plus tard, Leclerc a perdu son père, ancien pilote de Formule 3. C'est à ces deux hommes qu'il "dédie chaque course et chaque victoire". Avec lui, Ferrari peut caresser l'espoir de décrocher un nouveau titre qui lui échappe depuis 2007. Mais comme le résume la Gazzetta dello Sport, "il y a cette émotion de vivre la naissance d'une étoile et, en même temps, la peur d'aller trop vite et de risquer de la détruire."

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