Dans le rétro de Sepang: Vettel tout en haut, Verstappen dans l'histoire
Vettel remet le rouge en tête
Cela faisait une éternité qu’ils n’avaient pas gagné ! Vingt Grand Prix pour Sebastian Vettel (Brésil 2013) et 34 pour Ferrari (Espagne 2013) ! En Malaisie, non seulement la Scuderia l’a emporté mais en le faisant, en plus, à la régulière. "Je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient si rapides. Trop vite pour nous. Ils méritent cette victoire" a déclaré Lewis Hamilton, beau joueur après la course.
Battus de huit et douze secondes, les Mercedes du champion en titre et de son équipier Rosberg avaient perdu l’habitude de se faire dominer de la sorte (première "défaite" depuis la Belgique en août dernier). Vettel fait mieux que Michaël Schumacher qui avait dû attendre sa septième course chez les "rouge" pour couper la ligne en tête. "Elle (la victoire) fera partie de moi à jamais" a promis le pilote Ferrari avant d’expliquer ce qu’il a ressenti dans les derniers tours : "Je regardais le dessus du cockpit et je pensais : ‘il est rouge. Et tu es en train de gagner' ". Red Bull appréciera. Avec ce succès, Vettel entre dans le cercle des pilotes aux quarante victoires: (Schumacher 91, Prost 51 et Senna 41.
Avec la belle quatrième place de Kimi Raïkkönen, Ferrari prouve qu’elle revient en forme. Au championnat du monde, Vettel est à trois points du leader Hamilton. De bon augure.
Hamilton prend le pas sur Rosberg
Bien que Ferrari montre qu’elle est une rivale crédible, on voit encore mal le titre de champion du monde échapper à une Mercedes en fin de saison. Dans ce duel fratricide, Lewis Hamilton, titré en 2014, confirme son ascendant sur son équipier, Nico Rosberg. Vainqueur en Australie, le Britannique devance encore l’Allemand et compte désormais dix points d’avance sur son rival au championnat. Loin d’être définitif mais significatif à n’en pas douter.
A peine, le fils de Keke peut-il se rassurer avec le meilleur tour en course (1’42’’062) mais sa troisième place en qualification samedi (à quatre dixièmes d’Hamilton) laisse inévitablement des traces.
Torro Rosso mate sa grande sœur
Non vous n’avez pas rêvé : les deux Toro Rosso ont devancé les deux Red Bull sur le circuit exigeant de Sepang. L’humiliation, déjà grande pour Christian Horner et son team, a été encore plus dure à digérer quand leur ex-pilote, Sebastian Vettel leur a pris un tour.
Est-ce Toro Rosso qui a progressé ou Red Bull qui a régressé ? Les deux évidemment. Sans ailes, les Red Bull terminent à de piteuses 9e (Kvyat) et 10e (Ricciardo) places. Du côté de la petite sœur, on peut bomber le torse. Max Verstappen et Carlos Sainz Jr. terminent respectivement 7e et 8e. De quoi donner des regrets à Jean-Eric Vergne ou valider le choix de pilotes d’Helmut Marko…
Max Verstappen est d’ailleurs entré dans l’histoire de la Formule 1 ce week-end en devenant le plus jeune pilote, à 17 ans 5 mois et 29 jours, à inscrire des points. Le précédent record était détenu par Daniil Kvyat depuis l’Australie 2014 (19 ans 10 mois et 18 jours). Le pilote néerlandais conservera le record bien longtemps puisque dès la saison prochain le règlement exigera 18 ans ou plus pour disputer un Grand Prix.
Maldonado tout près de la suspension
Année après année, course après course, Pastor Maldonado entretient sa légende. Arrivée début 2014 chez Lotus grâce aux 30 millions de dollars bien frais de PDVSA (dont Lotus a grand besoin), le pilote vénézuélien n’en finit plus de multiplier les boulettes. Lui qui avait remporté le Grand Prix d’Espagne en 2012, à la surprise générale il faut bien le dire, est désormais plus connu pour ses erreurs que pour ses résultats.
En Malaisie, le bon Pastor a roulé trop vite derrière la voiture de sécurité. Bilan, trois points de pénalité, ce qui porte son total à huit depuis le début de saison. Quand il arrivera à douze, bientôt donc, Maldonado sera suspendu pour un Grand Prix. La FIA va devoir revoir son barème sous peine de devoir suspendre le pilote Lotus un peu trop souvent.
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