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F1 : Max Verstappen fait un nouvel affront à Ferrari en remportant le GP d'Italie devant Charles Leclerc

Le Néerlandais, implacable, a signé une cinquième victoire de rang en l'emportant, dimanche à Monza, sur les terres de la Scuderia. Charles Leclerc, deuxième, a pourtant tout tenté. 

Article rédigé par Julien Lamotte, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Max Verstappen au volant de sa Red Bull lors du Grand Prix d'Italie à Monza, le 11 septembre 2022.  (ANDREJ ISAKOVIC / AFP)

Le jaune n'aura rien changé. Parée partiellement de cette couleur, en hommage aux origines de Ferrari, la marque au cheval cabré a de nouveau dû courber l'échine devant le torero Max Verstappen. Ce dernier, au volant d'une Red Bull quasi parfaite, a remporté le Grand Prix d'Italie, dimanche 11 septembre, et fait un bond supplémentaire vers un deuxième titre de champion du monde qui lui tend désormais les bras. 

Avec désormais 11 victoires au compteur cette année, et la première de sa carrière à Monza, le pilote Red Bull possède désormais 116 points d'avance sur Charles Leclerc qui devance, dimanche, le toujours régulier George Russell (Mercedes) sur le podium. Plus loin, les Français Pierre Gasly (Alpha Tauri) et Esteban Ocon (Alpine) se classent respectivement 8e et 11e. 

Si vous voulez un anniversaire réussi, évitez d'inviter Max Verstappen. Déjà que le bonhomme n'est pas réputé pour sa jovialité, mais en plus il prend un malin plaisir à gâcher l'ambiance. Devant plus de 375 000 spectateurs venus encourager la Scuderia qui fêtait ses 75 ans ce week-end à Monza, le Néerlandais a de nouveau ruiné les espoirs rouges en se montrant parfaitement intraitable. 

Et pourtant, la Ferrari était pimpante

Parti de la 7e position après une pénalité consécutive à un changement de moteur,  Verstappen a fait comme si cette sanction n'avait jamais existé, ou presque. Tel un aigle, il fondait en piqué sur les proies qui le précédaient sur la piste, et, dès le 5e tour, il était déjà remonté en deuxième position. Mais, devant lui, Charles Leclerc ne voulait pas terminer dans les serres du rapace néerlandais. Avec une Ferrari pimpante, qui tournait quasi dans les mêmes chronos que ceux de la Red Bull, le pilote monégasque parvenait à maintenir à distance le chasseur. Provisoirement ?

La Scuderia, déjà pas mal éreintée par les critiques quant à ses choix stratégiques depuis le début de la saison, tentait alors un nouveau coup de poker en faisant rentrer précocement Leclerc aux stands. Pendant ce temps, Verstappen, seul au monde en tête, faisait chauffer la gomme sans s'arrêter. Difficile, à ce moment-là, de savoir quel était le choix gagnant. A mi-course, lorsque le Batave coupait enfin son effort pour chausser des pneumatiques frais, la réponse chronométrique tombait : Leclerc était repassé en tête, et avec 10 secondes d'avance ! Ferrari avait-elle réussi à enfin se jouer de Red Bull ? 

Triste final

Stratégie savante, arrêts aux stands au cordeau, pilotes impeccables... L'écurie italienne avait tout bon pour son rendez-vous avec son public. Sauf qu'il y a une variante que les cerveaux de Ferrari ne peuvent pas maîtriser et qui s'appelle Max Verstappen. Le champion du monde n'est pas qu'une simple inconnue dans une équation : insensible, il enquillait les records du tour pour se rapprocher inexorablement de la monoplace rouge avant, sans ciller, de passer devant après le second arrêt des deux monoplaces. 

Battue à la régulière, Ferrari buvait le calice jusqu'à la lie dans les derniers tours de course quand, à la suite d'une neutralisation de la course après une panne de Daniel Ricciardo qui aurait pu ramener Leclerc dans les roues du leader, les commissaires décidaient plutôt de terminer cette course sous régime de voiture de sécurité. Et c'était donc une longue et lente procession à laquelle les tifosi avaient droit pour conclure "leur" Grand Prix national. Le temple de la vitesse, surnom de Monza, avait rarement aussi mal porté son nom que dans ce triste final. 

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