F1 : Sergio Pérez, roi des circuits urbains, est bien décidé à garder sa couronne à Monaco
Des rues escarpées et des rails de sécurité au plus proche de la piste le long du port, bienvenue sur le circuit emblématique de Monaco, situé en plein cœur de la ville. En F1, le spécialiste des circuits urbains s'appelle Sergio Pérez. Le Mexicain débarque, dimanche 28 mai, dans la Principauté avec le statut de tenant du titre.
Monaco, un tracé qui lui convient
Avec cinq victoires en autant de Grands Prix cette saison, Red Bull survole les débats. Si Max Verstappen en a remporté trois, son coéquipier a gagné les deux autres à Djeddah et Bakou, les deux circuits urbains. Les courses en ville sont devenues la spécialité de Sergio Pérez et les statistiques l’attestent. Sur les 29 podiums réalisés dans sa carrière, 34% l’ont été sur ce type de circuit et sur ses six victoires en F1, cinq ont été obtenues en ville. La dernière en date ? Bakou, le 30 avril dernier, où le pilote avait reconnu une certaine aisance. “J'ai toujours apprécié cet endroit, c'est vrai, avait-il reconnu après la course. C'est un tracé qui correspond bien à mon style et qui m'a bien aidé à briller un peu plus qu'ailleurs.” Un tracé qui, comme à Monaco, a la particularité d’être exigu et de manquer de visibilité dans les virages. Sur le circuit de la principauté, le revêtement est plus imparfait que dans d’autres circuits classiques, ce qui n’est pas pour déplaire à “Checo”.
“C’est un pilote qui a un très gros engagement. Il sait très bien se sortir de ces situations délicates, des conditions pas forcément optimales des circuits urbains", analyse Cyril Abiteboul, ancien directeur de l’équipe Renault.
"C’est quelqu’un qui a un très bon jugement pour trouver la limite d’une prise de risque acceptable parce que le risque excessif est éliminatoire à Monaco.”
Cyril Abiteboulà Franceinfo: sport
Sans zone de dégagement, une des particularités du circuit monégasque, la moindre erreur est fatale. “Il faut la combinaison d’une voiture un peu plus dure à piloter avec une prise de risque qui doit toujours être optimale”, ajoute l’ex-patron de l’écurie française.
Dans son ancienne équipe, Force India devenue ensuite Racing Point, Sergio Pérez avait déjà montré sa bonne capacité d’adaptation en remportant en décembre 2020 sa première victoire en Formule 1 à Sakhir. “Il n’avait pas une voiture simple mais c’était une équipe dans laquelle Pérez excellait et pas uniquement dans les circuits urbains”, se rappelle Cyril Abiteboul.
Un pilote en pleine confiance chez Red Bull
Cette année, Sergio Pérez n’a jamais semblé aussi fort. Avec une Red Bull plus puissante que les autres, le deuxième du championnat est en pleine confiance. “La confiance fait beaucoup de choses, à Monaco c’est plus important que dans n’importe quel autre Grand Prix car le circuit est très court et les écarts sont extrêmement faibles”, décrypte Cyril Abiteboul. Dimanche, Sergio Perez fera partie des favoris. Mais à Monaco plus qu’ailleurs, c’est le samedi que tout se joue. “Pour gagner à Monaco, il faut se qualifier devant car sur ce circuit il est très difficile de dépasser en course”, explique l’ingénieur français.
Avec la meilleure voiture du paddock et son goût pour les courses urbaines, le Mexicain a toutes les chances de briller à nouveau sur le tracé piégeux de Monaco. Et, pourquoi pas, de contester le titre mondial à son coéquipier Max Verstappen.
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