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F1 : spectateurs, tradition et enjeux sportifs... Ce qu'il faut savoir sur le Grand Prix de Monaco

Le 78e Grand Prix de Monaco, cinquième manche de la saison 2021, se déroule ce weekend. 

Article rédigé par franceinfo: sport - Hortense Leblanc
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Comme en 2019, Max Verstappen et Lewis Hamilton devraient se livrer bataille dans les rues monégasques.  (ANDREJ ISAKOVIC / AFP)

Absent en 2020 du calendrier de Formule 1 pour la première fois depuis 1955, le Grand Prix de Monaco fait un retour attendu cette semaine dans le calendrier. Sur les bords de la Méditerranée, les pilotes reprennent leurs habitudes sur un tracé spécifique, avec le retour d'une (petite) partie du public et l'espoir chez les adversaires de Mercedes, vainqueur de trois des quatre premiers Grands Prix de la saison, de voir trébucher Lewis Hamilton, triple vainqueur à Monaco (2008, 2017 et 2019). 

Le retour de la tradition en Principauté 

La Formule 1 fait son retour dans les rues de la Principauté ce week-end, après un an d'absence. En 2020, le Grand Prix de Monaco avait dû être annulé en raison de la pandémie de Covid-19, une première alors qu'il se tenait chaque année depuis 1955. Il n'avait pas pu être reporté en raison des difficultés d'organisation d'une course urbaine. Seul le Grand Prix d'Italie a été plus souvent couru en F1 sur le même circuit (Imola) que le tracé monégasque. 

7 500 spectateurs autorisés, le premier pic en 2021

Monaco va vivre la plus forte affluence depuis le début de la saison 2021 de Formule 1. Le gouvernement monégasque a en effet autorisé la présence de 7 500 spectateurs dans les tribunes du Grand Prix, une jauge qui correspond à une place sur trois, pour que la distanciation sociale puisse être respectée.

Si les Monégasques, résidents et salariés de la Principauté sont exemptés de tests PCR, les spectateurs étrangers devront avoir été testés négatifs dans les 72 heures précédant leur venue. "Nous sommes tous attachés à ce que le Grand Prix se déroule dans les meilleures conditions possibles, à la fois pour ce qu'il représente sur le plan économique, notamment dans le domaine de l'hôtellerie-restauration, mais également pour l'image de la Principauté", a déclaré Pierre Dartout, le ministre d'État de Monaco. En 2020, certaines courses avaient accueilli jusqu'à 25 000 personnes.

Un programme spécifique avec des essais dès jeudi

Spécificité monégasque, les essais libres 1 et 2 se déroulent dès jeudi 20 mai, et les monoplaces resteront dans leur garage ce vendredi. C'est une tradition en Principauté, depuis la première édition du Grand Prix en 1950.

Cette année-là, la course se déroulait le weekend de l'Ascension, un weekend prolongé synonyme de forte affluence touristique. Les commerçants monégasques s'étaient alors plaints du blocage de la circulation et de l'installation des tribunes. L'Automobile Club de Monaco avait donc décidé d'avancer les essais au jeudi de l'Ascension pour accueillir davantage de visiteurs, ouvrir à nouveau les routes le temps d'une journée, et permettre aux commerçants de réaliser de bonnes ventes le vendredi.

Mais depuis quelques années, les rues du Rocher sont le théâtre de courses de Formule Renault et de Formule 2 le vendredi matin, et les routes ne sont en réalité ouvertes que l'après-midi.

Un tracé fait pour Red Bull ?

Seules monoplaces capables de tenir tête aux Mercedes en ce début de saison, les Red Bull de Max Verstappen et Sergio Perez pourraient tirer leur épingle du jeu sur la Côte d'Azur. Le circuit monégasque est l'un des plus lents de la saison, avec un tracé étroit et sinueux, composé de virages serrés : des caractéristiques proches du troisième secteur du Grand Prix de Catalogne, où les monoplaces autrichiennes avaient performé début mai.

Le patron de l'écurie, Christian Horner, est conscient que le bon châssis et la bonne motricité de la Red Bull peuvent jouer en leur faveur : "Nous devons être compétitifs et battre Mercedes à Monaco". Son pilote mexicain, Sergio Perez ajoute : "Je suis enthousiaste pour Monaco, surtout avec cette voiture qui y a toujours été compétitive et je pense que nous avons une chance de gagner". 

Les Français loin de leurs terres

Le tracé monégasque n'a pas beaucoup souri aux Français depuis plusieurs années. La victoire d'Olivier Panis en 1996 reste la dernière d'un pilote tricolore. En 2019, Pierre Gasly, au volant de la Red Bull, avait terminé en cinquième position. Mais cette année, son Alpha Tauri semble en difficulté dans les virages lents : "Il y a tout un processus à suivre pour vraiment comprendre ce que nous devons faire de mieux dans ce type de virages. Ferrari et McLaren font un grand pas en avant dans ce domaine. Nous devons suivre leur rythme si nous voulons pouvoir nous battre un peu plus dans ce peloton".

En milieu de grille également, l'Alpine d'Esteban Ocon s'est bien comportée dans le troisième secteur à Barcelone. "De manière générale, l'A521 est mieux adaptée aux virages lents, même si nous avons progressé dans les courbes à moyenne et haute vitesse depuis le début de la saison", a déclaré Marcin Budkowski, le directeur exécutif de l'écurie française, en amont du Grand Prix. De quoi réaliser un bon résultat dimanche ?

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