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F1 : sur le podium à Bahreïn, Fernando Alonso s'offre une seconde jeunesse avec Aston Martin

Pour le premier Grand Prix de la saison et sa première course avec Aston Martin, le vétéran espagnol a créé la sensation.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Fernando Alonso tout sourire sur le podium du Grand Prix de Bahreïn, dimanche 5 mars. (XAVI BONILLA / AFP)

Si la présence d’un double champion du monde sur le podium à Bahreïn, dimanche 5 mars, ne faisait que peu de doutes, celle de deux double champions du monde était moins prévisible. Et pourtant, Fernando Alonso y a rejoint Max Verstappen, au terme d’une course haletante durant laquelle son Aston Martin a dominé les Mercedes et les Ferrari. Un résultat pas si surprenant au vu des prestations de la monoplace britannique lors des tests hivernaux et des essais libres.

"La voiture est très agréable à piloter", expliquait avec appétit Fernando Alonso alors qu'il n'avait pas encore passé la ligne d’arrivée à Bahreïn. Meilleur temps des essais libres 2 et 3 ce week-end, l’Espagnol de 41 ans s’est offert un 99e podium en carrière, le premier depuis novembre 2021 au Qatar, qui en appellera sans doute un centième, symbolique, durant la saison. Il faudra pour cela que son Aston Martin continue à bien se tenir, avec une bien meilleure gestion de la dégradation des pneus que ses concurrents.

Du changement à la direction technique

Septième au classement des constructeurs l’année dernière, l’écurie britannique a énormément travaillé au cours de la saison 2022 et cet hiver pour livrer une voiture performante. Pour cela, elle a recruté, en avril 2022, au poste de directeur technique, le Britannique Dan Fallows, ancien lieutenant d’Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull, qui a conçu de nombreuses monoplaces championnes du monde depuis 1990. Sous sa houlette, près de 95% des éléments de la monoplace ont été modifiés par rapport à la voiture de 2022, avec réussite. "Ca a été un hiver long, il a fallu passer beaucoup de temps à l’usine, beaucoup de travail. On savait que les chiffres en soufflerie étaient bons, mais il fallait attendre de voir ce que ça donnerait en course", a expliqué Fernando Alonso au micro de Canal+ à l’issue du Grand Prix de Bahreïn.

Dès les essais hivernaux, l’Aston Martin avait impressionné, en se montrant très performante sur de longs relais. Selon Dan Fallows, elle avait alors atteint "les objectifs agressifs" qu’elle s’était fixés. Et à en croire Fernando Alonso, ce n’est qu’un début : "La voiture n'est que la base, le début de ce projet.. Quand je parle aux concepteurs, ils me disent que des choses très importantes vont arriver, des évolutions dans les prochaines courses et dans le prochain Grand Prix et cela vous remplit d'excitation de voir la faim de toute l'équipe".

Après avoir quitté Alpine, pas forcément en de très bons termes, Fernando Alonso semble retrouver une deuxième jeunesse avec Aston Martin. "Il apporte une énergie indescriptible, il est extrêmement positif, constructif, et il nous aide à développer la voiture. C’est fantastique de l’avoir", témoigne Mike Krack, le directeur de l’écurie, au micro de Canal+. Complice avec son coéquipier Lance Stroll, il n’a pas manqué de le féliciter après sa sixième place, une belle performance à ne pas occulter pour le Canadien, opéré du poignet il y a moins de deux semaines et qui n’avait donc pas pris part aux essais hivernaux.

Grâce à ces résultats, Aston Martin compte déjà 23 points dès la première course, alors qu’elle en avait inscrit 55 sur l’ensemble de la saison dernière. Et si les Red Bull connaissent une défaillance, nul doute qu’Alonso sera à l’affût pour essayer de s’offrir une première victoire depuis sa dernière, en 2013, à Barcelone, avec Ferrari. Presque dans une autre vie. 

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