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Formule 1 : Verstappen finit en beauté lors des derniers essais de présaison, Ferrari confirme, Alpine rassure

Le champion du monde en titre a signé le meilleur temps, samedi, à Bahreïn, dans une configuration qui devrait se rapprocher de celle des qualifications dans une semaine pour le premier Grand Prix de la saison.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Max Verstappen (Red Bull) lors de la troisième et dernière journée de tests de présaison à Bahreïn, le 12 mars 2022 (GIUSEPPE CACACE / AFP)

Max Verstappen en tête, Ferrari favorite prudente, Lewis Hamilton pour l'heure pas en position de viser la victoire : tel est le tableau final des essais de présaison de F1, qui se sont achevés samedi 12 mars à Bahreïn. Le champion en titre (Red Bull) a fini premier, devançant notamment de 0"695 le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), de 0"978 l'Espagnol Fernando Alonso (Alpine) et de 1'039" le Britannique George Russell (Mercedes).

Grâce à un autorisation exceptionnelle de temps supplémentaire suite à un problème de fret, Haas a de nouveau surpris. Après le meilleur temps établi par le revenant Kevin Magnussen samedi, Mick Schumacher a signé le deuxième temps à un peu d'une demi-seconde de Verstappen (+0"521).

Il faut toutefois pondérer ces écarts par les choix de pneus : Verstappen et Russell étaient équipés des plus tendres, plus rapides sur un tour, ceux de Leclerc et Alonso l'étaient un cran moins. Quant à l'Allemand, son temps a été réalisé après 19h00 locales (17h00 françaises), dans une fraîcheur plus favorable à la vitesse.

Chez Mercedes, dont la carrosserie a été la surprise de cette seconde session d'essais avec des pontons quasiment absents de ses flancs, l'heure n'est donc pas à la fête. "Pour le moment, je ne pense pas que nous allons nous battre pour la victoire mais la voiture a le potentiel pour y arriver", a prévenu Hamilton en conférence de presse. Sa monoplace apparaît difficile à manoeuvrer. Le Français Pierre Gasly (AlphaTauri) confirme avoir vu Hamilton "se débattre" et pense que son équipe a "un peu de boulot pour se battre aux avant-postes".

"La semaine prochaine [lors du premier Grand Prix, toujours à Bahreïn], nous aurons une bien meilleure démonstration de notre rythme mais je pense que les gens vont être surpris, peut-être...", poursuit le septuple champion du monde, sacré à six reprises avec Mercedes depuis 2014. "Les gens continuent de se demander si nous nous rabaissons ou pas, mais c'est un peu différent cette année", affirme le vice-champion en titre.

Hamilton et les autres insistent sur les performances de Ferrari, qui a beaucoup travaillé pour produire une F1 à la fois rapide et fiable après deux années compliquées. "C'est certainement l'une des préparations les plus faciles que j'ai eues avant une saison. Il n'y a eu aucun problème majeur, commente Charles Leclerc. Surtout, sur un projet aussi nouveau, vous vous attendez toujours à trouver des obstacles et, pour l'instant (...) ça a été assez simple et nous avons réussi à continuer à nous améliorer."

Leclerc veut "rester prudent"

Le Monégasque n'évoque qu'un "problème de marsouinage dans certaines conditions". Il s'agit de l'effet pervers inattendu du profond changement de l'aérodynamique des monoplaces cette saison : en ligne droite, elles rebondissent de haut en bas, plus ou moins fortement selon les voitures, ce qui risque de casser des pièces et gêne les pilotes.

Mais, au chrono, "tout le monde semble être assez proche à un moment ou à un autre", tempère Leclerc. "Nous savons combien de marge nous avons, mais nous n'avons aucune idée de combien les autres cachent leur jeu. C'est pourquoi nous devons vraiment rester prudents. C'est bien d'être en tête mais ça ne veut rien dire pour l'instant."

Autre écurie attendue car en progrès constant depuis 2019, McLaren a marqué le pas à Bahreïn, après les promesses des premiers essais à Barcelone fin février. "Nous avons rencontré un certain nombre de problèmes qui ont limité le nombre de tours que nous avons effectués, en particulier sur les longs relais", explique le pilote britannique Lando Norris. "Nous sommes donc loin d'être là où nous voulons être, là où nous devons être et là où nous pourrions dire que nous sommes confiants pour la première course."

Tuile supplémentaire pour l'écurie anglaise, son second pilote Daniel Ricciardo n'a pas participé à ces essais, souffrant du Covid-19. La période d'isolement de l'Australien s'arrêtera toutefois avant le GP de Bahreïn. Rendez-vous est pris pour les qualifications sur ce même circuit de Sakhir, samedi. Les observateurs sauront alors qui a caché son jeu.

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