GP d'Italie: Charles Leclerc, en leader de la Scuderia à Monza
De Melbourne à Spa-Francorchamps, tout a changé. Le 17 mars dernier, pour l'ouverture de la saison, Charles Leclerc, pour sa première course chez Ferrari, recevait l'ordre de ne pas dépasser son coéquipier et leader, Sebastian Vettel, pourtant moins rapide que lui. Dimanche dernier, le 1er septembre, l'Allemand a reçu la consigne de retenir le plus possible Lewis Hamilton (Mercedes) avant de laisser passer immédiatement son jeune coéquipier, qui s'est ensuite imposé. De l'Australie à la Belgique, les consignes d'équipe ont bien évolué dans la formation italienne.
Avant de débuter la saison, le Monégasque expliquait clairement ce que Mattia Binotto, alors responsable de l'écurie, avait édicté comme règle de vie commune entre le quadruple champion du monde et son benjamin: "Il me parait normal à moi aussi, comme dans toutes les équipes, qu'il y ait toujours un pilote qui soit privilégié dans une situation 50/50. Mais il a aussi dit que cela pourrait changer si je suis plus rapide que Seb (Vettel)". Il n'a pas perdu de temps pour le montrer.
Depuis le Castellet, Leclerc est toujours plus rapide en qualifs que Vettel
Après Melbourne, il avait enchaîné avec la première pole-position de sa carrière à Bahreïn. Dans le désert, il était même à 10 tours de la victoire, lorsque son moteur connaissait une défaillance pour lui offrir néanmoins son premier podium (3e). Ensuite, il remontait sur la 3e marche au Canada en juin, juste derrière son coéquipier. Jusqu'au Grand Prix de France (7 courses), le Monégasque n'avait devancé son coéquipier qu'une fois en course, et une fois en qualifications. Pendant l'été, la tendance s'est inversée. Cela a donc commencé au Castellet, avec une nouvelle 3e place du "novice", deux rangs devant le quadruple champion du monde. Puis, nouvelle pole-position et 2e place en course en Autriche, 3e place à Silverstone, là où Vettel a éperonné violemment Verstappen... Un nouvel épisode qui a terni un peu plus l'image de l'Allemand, déjà coupable de grosses fautes l'an dernier alors qu'il jouait le titre avec Hamilton. Depuis le Castellet, Leclerc a été plus rapide que son coéquipier à chaque qualification. Et en six Grands Prix, l'Allemand n'a fait mieux que lui qu'à deux reprises en course.
Samedi à Monza, la tendance s'est à nouveau confirmée. Le Monégasque a signé sa 4e pôle position de la saison. Dans l'exercice, Leclerc fait désormais jeu égal avec Hamilton et Bottas.
Voir sur Twitter
Depuis le 21 octobre dernier, la Scuderia attendait une victoire en F1. Depuis 2010, elle attend qu'un de ses pilotes monte sur la plus haute marche à domicile, à Monza, là où la ferveur est la plus forte. Alors qu'elle fête ses 90 ans, l'équipe du Cheval Cabré rêve tout haut, d'autant plus que le tracé rapide italien convient parfaitement à la monoplace rouge, qui dispose de la meilleure pointe de vitesse du plateau. Revenu à 12 points de Vettel au championnat, en 5e position, fort d'une première victoire, Charles Leclerc pourrait voir des ailes pousser. "La première victoire est toujours la plus dure. Cela enlève un poids de vos épaules et vous donne confiance. Maintenant, je peux me concentrer sur l'avenir et j'espère que d'autres viendront", a-t-il déclaré cette semaine. S'imposer à Monza au volant d'une Ferrari, il deviendrait le 11e pilote de l'histoire à le faire. Ce serait un pas de plus pour prendre le leadership. Mais, dans l'histoire, seul Lewis Hamilton a enchaîné deux victoires de suite après sa première...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.