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GP de Bahreïn : Charles Leclerc et Ferrari raflent la mise, Max Verstappen et Red Bull perdent tout en fin de course

Déjà auteur de la pole position, le pilote monégasque a confirmé, dimanche, qu'il faudra compter sur Ferrari cette saison. 

Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La joie de Charles Leclerc et Carlos Sainz sur le podium du GP de Bahreïn, dimanche 20 mars 2022. (XAVI BONILLA / XAVI BONILLA / AFP)

Les dirigeants de Ferrari l'avaient avoué à demi-mot la saison passée : 2021 était une année de transition, 2022 verrait le cheval se cabrer à nouveau. La pole de Charles Leclerc avait constitué la première ruade de la Scuderia. Sa victoire, dimanche 20 mars, a confirmé que le pur-sang était peut-être un crack en puissance. Et son driver, qui accroche une troisième victoire à sa palmarès, un prétendant sérieux pour le titre pilote. 

Le champion du monde en titre, Max Verstappen, a bien tenté de dompter l'animal mais le Néerlandais a dû rétrograder à une infamante 19e place à quelques kilomètres de l'arrivée, laissant la firme de Maranello signer le doublé. En difficulté durant toute la course, Lewis Hamilton est miraculeusement monté sur le podium.

Très vite, pourtant, Leclerc et Verstappen ont mis un monde entre eux et le reste du peloton. Il n'y avait que la Ferrari et la Red Bull dans la nuit de Bahreïn. Loin, beaucoup plus loin, Lewis Hamilton se battait avec une Mercedes rétive. "Je n'ai aucune adhérence avec ces pneus", se bornait à constater froidement le Britannique à la radio. Loin derrière les deux autres coéquipiers des leaders, Sainz et Perez, le septuple champion du monde a longtemps été le premier des "autres". Pas sûr que cela ne le satisfasse. Mal née, la Mercedes a du pain sur le châssis pour rattraper le retard sur Ferrari et Red Bull. 

Le rouge est mis

Le spectacle proposé par les deux monoplaces de tête, entre le 17e et le 20e tour, a donné un indice de ce que pourrait être cette saison : un duel de haute volée, sur le fil du rasoir, entre un prince monégasque et un roi batave. Revenu dans les roues de Leclerc à la faveur du premier arrêt aux stands, Verstappen activait son DRS, déposait la Ferrari en bout de ligne droite au prix d'un freinage bloqué, et prenait les commandes... avant de les recéder trois virages plus tard à une Ferrari qui avait su rester dans les ailerons. Cette passe d'armes, la plus belle d'une Grand Prix finalement assez monotone sauf sur la fin, se reproduisait à l'identique les deux tours suivants et valait à elle seul le déplacement. 

Si certains se demandaient si le titre de champion du monde allait assagir le Néerlandais, ce dernier venait d'apporter une réponse cinglante. Mais, en dépit de toute son panache, "Mad Max" devait baisser pavillon. Beaucoup plus à l'aise dans les portions sinueuses, la voiture rouge était injouable ce dimanche. Et ce n'était pas l'intervention de la safety car, à onze tours de l'arrivée, et après l'incendie sans gravité à bord de l'Alpha Tauri de Pierre Gasly, qui allait, cette fois, servir les intérêts de Red Bull. Au contraire. Pourtant reparti dans les roues de la Ferrari de tête après la libération de la piste, Verstappen ne pouvait rien tenter, trop occupé à contenir les assauts de Carlos Sainz Junior dans ses échappements. 

La claque pour Red Bull

Et tandis que la firme autrichienne ferraillait pour assurer les 2e et 4e places, tout allait s'effondrer en quelques hectomètres. C'était d'abord Verstappen qui voyait sa monoplace soudainement privée de batterie, et tous ses concurrents lui passer devant. Puis, dans la foulée ou presque, Sergio Perez, alors 3e, partait à la faute, coupant définitivement les ailes de Red Bull. Lewis Hamilton, jamais dans le coup et pourtant sur la boîte, a inscrit des points qui vaudront peut-être très cher en fin de saison. Mais pour l'heure, c'est bien Ferrari qui, avec ce premier doublé depuis le Grand Prix de Singapour 2019, frappe le premier grand coup de cette saison. 

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