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GP de Monaco annulé, usines fermées, règlement gelé, la F1 au point mort

Après le fiasco du GP d’Australie annulé au dernier moment, la Formule 1 bouscule ses habitudes et son calendrier. Le mythique GP de Monaco a été rayé du calendrier, une trêve a été instaurée et l’entrée en vigueur du futur règlement a été repoussée d’une année.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Y’a plus de saison, même en F1. Covid-19 oblige, la trêve estivale a été avancée au printemps pour replonger les équipes dans une hibernation forcée. Cette période d’inactivité comprise entre le GP de Hongrie (2 août) et le GP de Belgique (30 août) devrait être mise à profit pour recaler des courses du début de saison. Le GP d'Australie, première manche du championnat, a été définitivement annulé. Et un peu plus tard ce jeudi, c'est celui de Monaco, prévu le 24 mai, qui a connu le même sort - "par crainte que les entreprises ne puissent faire face au montage des installations" explique-t-on notamment dans un communiqué.

Ceux de Bahreïn (22 mars), du Vietnam (5 avril), de Chine (19 avril), des Pays-Bas (3 mai) et d'Espagne (10 mai) sont, eux, reportés à des dates à déterminer. "La seule chose de sûre, on n’aura pas de vacances cet été, on peut les annuler tout de suite", a expliqué Romain Grosjean à nos confrères de Canal +. "On va partir sur 18 courses en 6 mois et ça va être un rythme de folie."

Avant de remettre le contact, la F1 est en plein "shutdown". Afin de garantir une certaine équité sportive, l'instance qui édicte les règles de la F1, en accord avec les écuries et Liberty Media le promoteur du championnat du monde, a décidé de "déplacer la période de trêve estivale de juillet-août à mars-avril et de la rallonger de 14 à 21 jours." "Tous les concurrents doivent donc respecter une période chômée de 21 jours consécutifs pendant les mois de mars et/ou avril", est-il précisé dans un communiqué. Cette décision est intervenue après les confinements décidés par plusieurs équipes pendant que d’autres avaient l’occasion de poursuivre le développement de leur monoplace. 

Gel du règlement, limitation des budgets

Ferrari a d'ores et déjà été contrainte de suspendre sa production du 14 au 27 mars. Renault va fermer son site « moteur » de Viry-Châtillon vendredi 20 mars au soir et fera de même le 30 mars avec son entité « châssis » à Enstone pour une durée minimale de 14 jours. Dans la foulée de cette annonce, plusieurs écuries ont affiché leur soutien et annoncé à quelles dates elles fermeraient leurs portes. Pour Red Bull, basée à Milton Keynes (Grande-Bretagne) ce sera, sauf évolution de la situation, "le 27 mars". Pour Alfa Romeo, basée à Hinwil (Suisse), "du 23 mars au 13 avril".

Les discussions entre écuries et instances dirigeantes ce jeudi ont elles abouti au gel du règlement technique actuel. 2021 devait être l’année du changement avec l’apparition de nouveaux châssis et éléments mécaniques. Hormis sur l’aérodynamisme, qui permettra de faire la différence en piste, la nouvelle réglementation technique a été repoussée d’une saison. Plus réticente à modifier le calendrier réglementaire, Ferrari a fini par céder, y compris sur la mise en place du plafonnement du budget. "Ce n'est certainement pas le moment pour l'égoïsme et les tactiques", avait commenté en préambule Mattia Binotto, directeur de la Scuderia. Toutes les écuries roulent désormais dans la même direction, c'est assez rare pour le souligner. Il ne manque plus qu'une ratification au Conseil Mondial du Sport automobile pour graver ces décisions dans le marbre.

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