Grand Prix d'Italie: La pression monte à Monza
Tous les voyants semblaient au vert pour Nico Rosberg. Leader du championnat du monde, vainqueur de quatre des 11 premiers Grands Prix de la saison, deuxième à 6 reprises, auteur de 7 pole-positions (dont 4 consécutives), tout allait bien au départ de la 12e épreuve, à Spa. Mais tout s'est assombri au 2e tour, lorsqu'il a forcé son attaque et touché avec son aileron le pneu arrière de son coéquipier Lewis Hamilton, alors leader. Crevaison, retour aux stands, et un peu plus tard, abandon, l'événement a fait le tour du monde. Le Britannique n'a pas apprécié, Toto Wolff, le directeur général de Mercedes-AMG, non plus. Ce dernier a d'ailleurs rappelé ses pilotes à l'ordre avant l'épreuve italienne. Le paddock a assisté à la résurgence d'une concurrence exacerbée en interne, comme aux plus belles heures de la rivalité Prost-Senna. Comme à l'époque, certains ont pris parti pour l'un, comme Jenson Button en faveur de son compatriote, ou comme Sebastian Vettel en faveur du sien. A Monza, après quinze jours de calme, tout le monde se retrouve. Et la tension va monter d'un cran. Voire plus.
Chez Mercedes, le bouillant Lewis Hamilton aimerait remettre les compteurs à l'heure, lui qui n'a plus gagné depuis Silverstone début juillet alors qu'il avait enchaîné quatre victoires lors des cinq premières courses de la saison (et cinq pole-positions). Dépassé par la vitesse de son rival lors des qualifications (plus aucune pole-position depuis le GP d'Espagne en mai), l'ancien champion du monde ne compte que 29 points de retard sur Rosberg. Et il reste 200 points en jeu, dont 50 pour le dernier GP de la saison à Abou Dhabi. A Monza, il est sur une terre qu'il apprécie, s'y étant imposé en 2012. Après son troisième succès de la saison, Daniel Ricciardo a redonné de l'espoir à l'écurie Red-Bull, puisqu'il compte 64 longueurs de retard sur le leader. C'est important, mais la différence ne semble plus aussi insurmontable qu'en début de saison. Pour preuve, l'Australien, sur les 8 dernières courses, est monté six fois sur la boîte, dont trois sur la plus haute marche.
A Monza, Nico Rosberg sera donc sous haute pression. Parviendra-t-il à la gérer ? A 29 ans, il a conscience de n'avoir jamais été aussi près de succéder à son père au palmarès des champions du monde de F1, et inscrire pour la première fois le nom de Rosberg au palmarès du circuit italien.
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