Hamilton fait banco à Monaco
Pas ou peu de dépassements, mais un suspense et un niveau d'intensité incroyable : le Grand prix de Monaco a été à la hauteur des hommages rendus à Niki Lauda. Au final de cette course haletante, quel plus beau vainqueur que Lewis Hamilton auteur d'un sans-faute de bout en bout ? Le Britannique a su faire preuve d'un sang-froid à toute épreuve pour résister à la pression infernale de Verstappen. Le pilote Red Bull, rétrogradé à la 4e place, Sebastien Vettel intercalait sa Ferrari entre les deux Mercedes, privant les "Flèches d'Argent" d'un nouveau doublé qu'elles avaient réussi lors des cinq Grands Prix précédents. Maigre consolation pour la Scuderia...
Au passage des feux verts, Hamilton s'envolait sans être inquiété alors que Bottas devait s'employer pour contenir l'assaut d'un Verstappen déjà très pressant. Très rapidement, le Top 4 se détachait de la meute tandis que, plus loin, Leclerc se démenait pour remonter vers la tête. Peut-être un peu trop, le jeune Monégasque accrochant Hülkenberg et crevant son pneu dans la manœuvre. La safety car intervenait pour dégager la gomme restée sur la piste, mais Leclerc, lui, était contraint de la quitter quelques tours plus tard, monoplace inconduisible.
Verstappen fidèle à sa légende
Les leaders profitaient de l'intervention de la voiture de sécurité pour faire un premier arrêt mais Verstappen, une nouvelle fois à la limite, s'imposait plus que virilement devant Bottas à la sortie. Le bouillant Néerlandais avait réussi sa manœuvre, même s'il écopait de 5 secondes de pénalité par les commissaires de piste. Une broutille par rapport aux conséquences subies par le Finlandais qui était obligé de repasser par son stand et de voir le trio de tête Hamilton-Verstappen-Vettel s'enfuir.
Collé à l'aileron de Hamilton durant toute la seconde partie de la course, Verstappen n'avait pas d'autre choix que de dépasser l'Anglais et de creuser l'écart afin de gommer sa pénalité de 5 secondes. Mais, remarquable de maîtrise malgré la pression constante, le champion du monde ne lui laissait jamais l'opportunité, fermant tous les angles, toutes les portes. Derrière les duellistes Vettel et Bottas s'étaient rapprochés dans la même seconde et attendaient le moindre faux-pas.
Conformément à sa légende, Verstappen allait tenter le tout pour le tout à deux tours de la fin mais son attaque désespérée échouait, les deux voitures se frottant dans une gerbe d'étincelles. Par chance, les deux hommes pouvaient poursuivre sans dommage mais les positions restaient ainsi figées jusqu'à l'arrivée de ce grand-prix haletant jusqu'au bout. D'autant que Pierre Gasly faisait honneur au camp tricolore avec une belle 5e place, assez loin toutefois de l'intouchable quatuor.
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