Jenson Button : "Un challenge excitant"
Vous sentez-vous prêt pour disputer ce Grand Prix ?
Jenson Button : "D'abord, c'est fantastique d'être de retour! La préparation s'est bien passée, mis à part le fait de ne pas avoir piloté la voiture. Ce n'est pas idéal mais la seule option était de piloter une demi-journée à Bahreïn, ce qui d'après moi était inutile car c'est un circuit complétement différent (de Monaco, ndlr). Donc j'ai dit à l'équipe que je pensais que c'était mieux si je passais plutôt quelques jours dans le simulateur. C'était intéressant. Peu de choses ont changé. Il y a bien sûr quelques choses à apprendre mais c'est toujours une voiture de course, juste un peu plus imposante. En terme de forme physique, il n'y aura pas de problème. J'imagine que mon cou sera un peu douloureux après jeudi mais nous ne courrons pas vendredi, avec un peu de repos et l'aide mon physiothérapeute, ça devrait aller. C'est un challenge excitant."
Votre écurie est toujours à la poursuite de ses premiers points cette saison, cela vous met-il une pression supplémentaire ?
JB : "Je suis à la fois très relax et très excité. C'est intéressant de ne participer qu'à un Grand Prix et le fait que ça soit Monaco rend ça un peu spécial. J'y ai déjà gagné, je cours en F1 depuis dix-sept ans et j'ai eu de bonnes expériences ici. Je ne ressens pas de pression du tout. Je donnerai le meilleur dans la voiture, c'est ce pourquoi je suis là. Je veux être compétitif, donner le meilleur de moi-même, tirer le meilleur du matériel et de l'équipe avec laquelle je travaille, ça n'a pas changé. La voiture avait l'air de bien fonctionner en qualifications à Barcelone (lors du précédent GP mi-mai, ndlr), Fernando Alonso a fait du bon travail. J'ai piloté en simulateur avec les développements, ils apportent vraiment une amélioration. Si tout va bien ce week-end, nous devrions être raisonnablement compétitifs."
Comment est la vie loin des paddocks de la F1?
JB: "Fantastique (rires)! Je n'ai rien contre le paddock, c'est génial d'être de retour. Ça a été tout mon monde, ma vie pendant tant d'années... C'est impossible de s'éloigner et de tout oublier. C'est spécial d'être de retour. Mais la vie loin de la F1 est sympa, très différente. Par exemple, passer le plus clair de son temps au même endroit plutôt que de prendre l'avion plusieurs fois par semaine. Et pour être honnête, je n'ai jamais été aussi occupé, je m'entraîne très dur pour ma passion, le triathlon. Je m'entraîne comme un fou et je ramasse des crottes de chien... Je suis bien occupé!"
Vous vous êtes d'ailleurs qualifié pour le Championnat du monde Ironman 70.3 (triathlon de très longue distance) en septembre. Comment se passe votre reconversion?
JB: "Je suis vieux, voilà ce que j'ai à dire! J'aime beaucoup ça mais je serai toujours un triathlète amateur, jamais un professionnel. Pour moi, il s'agit plus de repousser mes limites. Je vais au championnat du monde, si tu y vas, c'est pour gagner, c'est mon objectif dans ma catégorie d'âge."
Allez-vous regarder Fernando Alonso, que vous remplacez ce week-end, aux 500 miles d'Indianapolis (IndyCar) dimanche?
JB: "A quelle heure est la course? Bien sûr que ça m'intéresse. J'ai été le coéquipier de Fernando pendant quelques années, nous avons couru l'un contre l'autre encore plus longtemps. J'ai envie de voir ce qu'il peut faire dans un autre type de sport automobile, avec beaucoup de talents, des pilotes qui sont là depuis des années. Les qualifications se sont bien passées, la course, ce sera encore autre chose. Roue contre roue là-bas, c'est assez dingue. Je lui souhaite le meilleur. Et qu'il ne lui arrive rien."
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