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Jules Bianchi est mort

Le pilote de F1 Jules Bianchi , 25 ans, qui était dans le coma depuis son accident au Grand Prix de F1 du Japon en octobre est décédé au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nice, a annoncé samedi matin sa famille dans un communiqué. "Jules s'est battu jusqu'au bout, comme il l'a toujours fait, mais hier, sa bataille a pris fin", précise-telle.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Jules Bianchi (Marussia) (MARUSSIA F1 TEAM / WWW.XPBIMAGES.COM)

Victime d'un terrible accident au volant de sa Marussia à Suzuka  (Japon)  le 5 octobre 2014, il était depuis dans le coma. Jules Bianchi  avait rejoint  Marussia comme pilote titulaire en 2013. Il a couru 34 Grands Prix dans sa carrière. En 2014, Jules Bianchi  marquait à Monaco ses deux premiers points en F1, grâce à une 9e place acquise de haute lutte en partant du fond de la grille et malgré deux pénalités de cinq secondes, sur un circuit où il est très difficile  de dépasser. Grâce à ses deux points, et aux revenus commerciaux qui vont avec, l'écurie Marussia a été sauvée cet hiver alors qu'elle avait déposé son bilan  en octobre, après l'accident.

"Conduire, c'était sa vie"

Cette issue était crainte depuis plusieurs jours déjà par la famille. Le 13 juillet dernier  le père du pilote, Philippe Bianchi  s'était ainsi  déclaré "moins optimiste" sur l'état de santé de son fils, constatant que  celui-ci n'avait pas fait de "progrès significatifs". "Il faut avoir, à un moment donné, les pieds sur terre et se rendre compte de  la gravité de la situation", avait-il ajouté, soulignant déjà qu'une issue mortelle était peut-être le moins mauvais des scénarios pour son fils, tant sa  passion de l'automobile et du pilotage était grande: "Il nous avait dit que  s'il lui arrivait un jour un accident du type de celui de Michael Schumacher ( toujours dans le coma suite à un accident de ski), s'il avait ne serait-ce que le handicap de ne plus pouvoir conduire, il aurait beaucoup de difficultés à le vivre. Parce que c'était sa vie".

Le drame de Suzuka

Le 5 octobre dernier, au 42e tour du Grand Prix du Japon. Sous la pluie, il avait perdu le contrôle de son véhicule dans le virage 7, la courbe "Dunlop", pour finir par s'encastrer sous l'engin d'élevage présent au même endroit pour évacuer la Sauber de l'Allemand Adrian Sutil sortie au tour précédent. Cet accident dramatique avait provoqué une forte polémique, notamment autour de l'intervention de cet engin sans que la course ait été au préalable neutralisée par le commissaire de course. De fait, la voiture de sécurité  n'était entrée en lice qu'au 44e tour, après l'accident de Bianchi  justement. Parmi les critiques s'était notamment élevée la voix d'Alain Prost, le quadruple champion du monde de Formule 1, dès le lendemain du drame. "L'entrée  de cette grue sans le régime de la voiture de sécurité est totalement inacceptable. C'est une vraie faute à ne pas renouveler", avait accusé l'ancien pilote.

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