Jules Bianchi est mort
Victime d'un terrible accident au volant de sa Marussia à Suzuka (Japon) le 5 octobre 2014, il était depuis dans le coma. Jules Bianchi avait rejoint Marussia comme pilote titulaire en 2013. Il a couru 34 Grands Prix dans sa carrière. En 2014, Jules Bianchi marquait à Monaco ses deux premiers points en F1, grâce à une 9e place acquise de haute lutte en partant du fond de la grille et malgré deux pénalités de cinq secondes, sur un circuit où il est très difficile de dépasser. Grâce à ses deux points, et aux revenus commerciaux qui vont avec, l'écurie Marussia a été sauvée cet hiver alors qu'elle avait déposé son bilan en octobre, après l'accident.
"Conduire, c'était sa vie"
Cette issue était crainte depuis plusieurs jours déjà par la famille. Le 13 juillet dernier le père du pilote, Philippe Bianchi s'était ainsi déclaré "moins optimiste" sur l'état de santé de son fils, constatant que celui-ci n'avait pas fait de "progrès significatifs". "Il faut avoir, à un moment donné, les pieds sur terre et se rendre compte de la gravité de la situation", avait-il ajouté, soulignant déjà qu'une issue mortelle était peut-être le moins mauvais des scénarios pour son fils, tant sa passion de l'automobile et du pilotage était grande: "Il nous avait dit que s'il lui arrivait un jour un accident du type de celui de Michael Schumacher ( toujours dans le coma suite à un accident de ski), s'il avait ne serait-ce que le handicap de ne plus pouvoir conduire, il aurait beaucoup de difficultés à le vivre. Parce que c'était sa vie".
Le drame de Suzuka
Le 5 octobre dernier, au 42e tour du Grand Prix du Japon. Sous la pluie, il avait perdu le contrôle de son véhicule dans le virage 7, la courbe "Dunlop", pour finir par s'encastrer sous l'engin d'élevage présent au même endroit pour évacuer la Sauber de l'Allemand Adrian Sutil sortie au tour précédent. Cet accident dramatique avait provoqué une forte polémique, notamment autour de l'intervention de cet engin sans que la course ait été au préalable neutralisée par le commissaire de course. De fait, la voiture de sécurité n'était entrée en lice qu'au 44e tour, après l'accident de Bianchi justement. Parmi les critiques s'était notamment élevée la voix d'Alain Prost, le quadruple champion du monde de Formule 1, dès le lendemain du drame. "L'entrée de cette grue sans le régime de la voiture de sécurité est totalement inacceptable. C'est une vraie faute à ne pas renouveler", avait accusé l'ancien pilote.
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