Première pour Ferrari, 1000e, réveil de Renault : les enjeux du Grand Prix de Chine
• Le duel : Mercedes ou Ferrari pour la 1re ligne
Quelle écurie va dominer les qualifications ? C’est la grande interrogation de ce début de saison en Formule 1. Mercedes avait mis tout le monde d’accord dès le premier Grand Prix, en Australie, en plaçant ses deux flèches d’argent en première ligne devant la Ferrari de Sebastian Vettel et la Red Bull de Max Verstappen. C’était sans compter sur la réaction de la Scuderia à Bahreïn. La firme italienne a écrasé les Mercedes en Q3, avec une première pole position en carrière pour Charles Leclerc et un record historique du circuit à la clé. Le Grand Prix de Chine pourrait permettre de redistribuer les cartes, même si le moteur de la SF90 semble avoir une petite longueur d’avance sur celui de la W10.
• L’homme attendu : Charles Leclerc
C’est LA révélation du début de saison en F1. Pour ses premiers pas chez Ferrari, Charles Leclerc s’est offert le luxe de faire mieux que son coéquipier Sebastian Vettel, qu’il devance de 4 unités au championnat du monde. Cinquième en Australie, le Monégasque a décroché son premier podium à Bahrein (deuxième), lors d’une course où la victoire aurait logiquement dû lui revenir. Victime d’un problème mécanique en toute fin de Grand Prix, le pilote de 21 ans a vu Lewis Hamilton le dépasser alors que la victoire lui tendait les bras. « Charles a fait tout ce qu’il fallait pour gagner » avait même reconnu le Britannique. La première victoire de Leclerc en carrière n’est qu’une question de semaines. Il sera très attendu à Shanghai.
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• Le chiffre : 1000
Un Grand Prix pour l’histoire. Ce week-end en Chine, la F1 va connaître sa millième course depuis la création du championnat du monde en 1950. Cependant, ce chiffre est contesté par bon nombre de fans, qui n’oublient pas de comptabiliser 11 fois les 500 miles d’Indianapolis, qui ont compté pour le championnat du monde dans les années 50. Autre élément de contestation : en 1952 et 1953, Alberto Ascari s’était imposé avec Ferrari en Formule 2, et non en Formule 1. En Chine, il s’agira donc de la 1000e course disputée en championnat du monde, et non du 1000e GP de F1.
• La question : Renault va-t-il enfin lancer sa saison ?
En recrutant à prix d’or l’Australien Daniel Ricciardo l’été dernier, Renault a mis les petits plats dans les grands, espérant tirer son épingle du jeu parmi les écuries secondaires du plateau (Haas, Alfa Romeo, Toro Rosso, Renault). Mais le début de saison de la firme française vire au cauchemar : en deux Grand Prix, Renault n’est pour l’instant toujours pas parvenu à atteindre la Q3 en qualifications. Pire, la septième place de Niko Hulkenberg en Australie est le meilleur résultat de l’écurie. Daniel Ricciardo n’a terminé aucune des deux premières courses et va devoir cravacher pour marquer ses premiers points au championnat du monde.
• Le circuit : des dépassements en vue
Inauguré en 2004, le circuit international de Shanghai est l’une des nombreuses conceptions du designer allemand Hermann Tilke, qui a également tracé les circuits de Bahrien et de Malaisie. Le parcours est atypique, et se caractérise par une succession de courtes lignes droites et de virages serrées, qui doivent permettre de favoriser les dépassements. Les qualités de pilotage sont mises à rude épreuve en Chine, et il faudra se montrer extrêmement prudent dans les grandes courbes rapides (virages 7 et 8 notamment).
• La stat : 4/5
Mercedes a remporté 4 des 5 derniers Grand Prix de Chine sur le circuit de Shanghai. Si c’est Daniel Ricciardo (Red Bull) qui s’était imposé en 2018, la firme allemande restait sur quatre succès consécutifs, trois pour Lewis Hamilton, et un pour Nico Rosberg (2016). Pour trouver trace d’une victoire de la Scuderia Ferrari en Chine, il faut remonter à 2013. Fernando Alonso s’était imposé alors que l’écurie italienne n’avait alors plus remporté le Grand Prix de Chine depuis 2007.
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• La décla : Leclerc veut encore progresser
"J’ai encore beaucoup de marge de progression. Je n’en suis qu’à ma deuxième année en Formule 1, il y a un long chemin à faire encore devant moi et j'ai beaucoup de choses à apprendre. L’expérience n’est pas quelque chose que vous apprenez, cela s’acquiert au fur et à mesure course après course. Déjà lors du dernier Grand Prix, je me sentais bien plus à l’aise dans la voiture qu’en Australie. Et je suis assez convaincu qu’il en sera de même ici en Chine. Sur mon retour d’informations à l’équipe, j’ai encore beaucoup à apprendre. Pour cela, Seb est une bonne référence et j’ai beaucoup de travail à faire de ce côté" a récemment expliqué le Monégasque dans un entretien pour le site Nextgen-auto.com.
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