Prost pointe "une vraie faute" d'organisation dans l'accident de Bianchi
Alain Prost, quadruple champion du monde a dénoncé lundi sur Europe 1 "une vraie faute" au niveau de l'organisation du GP du Japon, au lendemain du grave accident du pilote français Jules Bianchi. Le pilote français est sorti de la piste du circuit de Suzuka à grande vitesse au 42e tour du GP du Japon dimanche, et sa Marussia a heurté brutalement l'arrière d'un engin de levage placé temporairement entre deux rails de sécurité, le temps d'évacuer la Sauber d'Adrian Sutil. "L'entrée de cette grue sans le régime de la voiture de sécurité est totalement inacceptable. C'est une vraie faute à ne pas renouveler", a-t-il estimé. "Il y a une faute, ça c'est clair. (...) Il faut simplement la dénoncer", a insisté Prost. "De qui elle vient exactement ? j'ai encore un tout petit doute. Est-ce qu'elle vient de la direction de course ou des commissaires placés à ces virages-là ? Il a fallu prendre une décision quant à l'entrée sur la piste pour dégager la voiture de Sutil. Est-ce-qu'elle a été prise par la direction ou par les commissaires ?", s'est-il interrogé.
Sur une vidéo de l'accident, "on voit un commissaire de piste agiter le drapeau vert juste derrière la grue, normalement il annonce aux pilotes que la piste est dégagée. Il aurait dû être mis au moins 100 mètres plus loin. (...) C'est une erreur du commissaire", a-t-il confié. "Le travail de la FIA (Fédération internationale de l'automobile), de l'organisation des courses, jusqu'à présent a été pratiquement irréprochable (...) Depuis des années, (la règle), ça a été d'essayer de prendre le risque minimum. On a modifié les voitures, beaucoup les circuits. La gestion de la course, ce n'est pas là-dessus que je pointerai le doigt", a toutefois nuancé l'ancien pilote. Selon la FIA lundi soir, l'état de santé de Bianchi, opéré dimanche et hospitalisé à Yokkaichi, où ses parents étaient arrivés dans la journée, était "critique", mais "stable".
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