Renault présente son programme en sport automobile
"Depuis 1977, Renault a remporté 12 titres mondiaux en F1", a rappelé Carlos Ghosn, le PDG de Renault et Nissan, lors d'une conférence de presse dans le Technocentre de Renault à Guyancourt, près de Paris. Un événement suivi sur place par 300 journalistes venus du monde entier et retransmis en direct sur internet, à Enstone, l'usine de l'écurie en Angleterre, et à l'Atelier Renault des Champs-Elysées. Les deux pilotes titulaires seront le Danois Kevin Magnussen, 23 ans, qui avait fait une saison complète chez McLaren en 2014, et le débutant britannique olyon Palmer, 25 ans, champion 2014 de GP2. Ces deux novices seront dans le baquet d'une monoplace intégralement noire, sur laquelle Infiniti, la marque haut de gamme de Nissan, est placée en évidence.
Renault était redevenu un simple motoriste, cédant progressivement les parts de son écurie à Lotus, après le scandale du "Crashgate" de Singapour, en 2008, quand Nelson Piquet Jr s'était volontairement jeté dans le rail pour provoquer une neutralisation de la course favorable à Alonso. Cette stratégie a été couronnée, sportivement, par huit titres mondiaux d'affilée (pilotes et constructeurs) de 2010 à 2013 par Red Bull Racing et l'Allemand Sebastian Vettel. Mais sans les résultats qu'espérait Renault : "Si on ne fait que des moteurs, on investit beaucoup et on obtient peu de retombées", a résumé Carlos Ghosn.
"le budget, le talent et les gens"
"La raison pour laquelle nous avons décidé de revenir, c'est d'abord le marketing: dans les prochaines années, la croissance de notre groupe se fera dans des pays émergents, comme la Chine, l'Inde et le Brésil, où la F1 est l'un des sports les plus populaires. Nous devons utiliser notre présence en F1 pour doper nos ventes" (de voitures de série), a ajouté le PDG de Renault. "Nous avons le budget, le talent, les gens. Renault est de retour pour gagner", a affirmé Jérôme Stoll, PDG de Renault Sport Racing, qui chapeautera toutes les activités sportives de la marque au losange. Quant au partenariat avec Infiniti, l'un des "partenaires fondateurs" de la nouvelle écurie, il permettra aussi de "développer la nouvelle génération de systèmes de récupération d'énergie", avec l'objectif de favoriser "les transferts de technologie vers les voitures de nos clients", a précisé Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport F1.
Côté piste, le directeur opérationnel de la nouvelle écurie sera Frédéric Vasseur, venu des catégories inférieures, le GP2 et le GP3, dans lesquelles son écurie, ART GP, a tout gagné en 2015. La bonne surprise du jour est venue du jeune Français Esteban Ocon, 19 ans, champion d'Europe de F3 en 2014 puis champion de GP3 en 2015, chez ART, qui sera le pilote de réserve de l'écurie française. Ocon était encore sous contrat, fin 2015, avec Mercedes, la marque allemande que Renault souhaite détrôner, d'ici trois ans. "On démarre avec un handicap mais on pense qu'on a le talent, la volonté et l'expérience nécessaires pour rattraper notre retard. Nous ne sommes pas là pour participer, mais pour gagner. Chaque fois que nous serons au départ, ce sera pour se battre", a affirmé Carlos Ghosn.
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