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Vettel est cerné de toutes parts

Après trois courses, les contours de la saison 2013 se dessinent. Si Sebastian Vettel (Red Bull-Renault) reste l'archi-favori du championnat, les premiers Grands Prix ont mis en évidence les forces de Ferrari, Lotus-Renault et Mercedes où Alonso, Räikkönen et Hamilton sont déjà à l'affût. Toujours sur fond de contestation dans le Royaume, le GP de Bahrëin fera l'objet d'une grosse bagarre en piste dimanche.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Räikkönen reste zen

Depuis 2011, les opposants chiites au régime sunnite ne faiblissent pas. Des incidents ont encore opposés la police aux manifestants anti-GP en début de semaine. Il y a quelques jours, ce sont 98 arrestations qui ont eu lieu et la répression a fait 29 blessés, selon Al-Wefaq, le  principal groupe de l'opposition à la dynastie des Al-Khalifa, au pouvoir depuis plusieurs siècles. Les autorités locales assurent que tout ira bien mais le climat n'est pas vraiment serein. Il n'y a pas qu'au dehors des grilles du circuit de Sakhir que la contestation gronde. Dans le paddock aussi on conteste l'autorité du roi Vettel 1er. L'Allemand a beau parader en tête et faire souffrir son "vassal" Mark Webber, ses rivaux ne veulent plus se contenter d'un strapontin à la cour. Une révolution se prépare pour défaire la monarchie germanique. Cependant, l'union sacrée n'est pas de mise car de nombreux concurrents veulent s'accaparer la couronne. Dauphin de Vettel, Kimi Räikkönen est le mieux placé pour reprendre l'ascendant. Deuxième à 3 pts du triple champion du monde en titre, "Ice-Man" est l'homme en forme du moment. Son flegme lui interdit pourtant de voir plus loin que Bahreïn, voire même avant la course de dimanche. "Ce n’est pas parce que nous avons bien réussi à Bahreïn l’an passé que ce sera la même chose cette année. Si les choses tournent bien, ce sera un bon résultat à nouveau. Mais les promesses sont inutiles. C’est le sport automobile, tout ce qui peut arriver arrive." Le Finlandais apprécie le tracé de Sakhir mais le désert de sable qui l'entoure brouille les cartes. "Ce n’est pas facile de trouver un bon réglage parce que la surface de la piste change tout le week-end et quelques fois le vent peut influer sur l’équilibre de la voiture aussi. C’est un des endroits où il est le plus compliqué de définir le parfait réglage, mais au moins nous ne nous inquiétons pas de la pluie !"

Alonso et Hamilton dans le coup

Vainqueur d'un GP de Chine spectaculaire, Fernando Alonso a lui fait le plein de confiance et s'est relancé après sa déconvenue en Malaisie. Et il ne s'en cache pas. Aucune de ses trois victoires en 2012 (Sepang,  Valence, Hockenheim) n'avait été aussi limpide, d'où son bonheur très spécial après l'arrivée, mélange de satisfaction sur l'instant et d'optimisme pour  l'avenir. Les Ferrari sont dans le coup. C'est la promesse d'un avenir au sommet de la pyramide. "Bahreïn sera encore un bon test, avec des températures très élevées, et je pense qu'on pourra encore marquer des points, car notre voiture est capable de viser le podium à chaque course, a indiqué l'Espagnol après son succès à Sepang. Le rythme en course a toujours été l'un de nos points forts, depuis deux ou trois ans. Nous sommes souvent bons le dimanche, en tout cas meilleurs que le samedi en qualifications, et il faut donc qu'on continue à maximiser le nombre de points qu'on peut récupérer le jour de la course, en faisant bien notre travail." En phase d’adaptation chez Mercedes, Lewis Hamilton n’est déjà plus très loin de son meilleur rendement. Poleman à Shanghai et troisième en course, le Britannique prend confiance et sera dimanche un autre candidat sérieux à la victoire. « A chaque course, je suis en plus en plus établi dans ma voiture, et nous sommes très heureux avec notre pole et nos résultats sur le podium, a expliqué Hamilton. Il y a quelques zones sur lesquelles nous devons nous améliorer pour resserrer l’écart avec les voitures les plus rapides et nous travaillons durs pour les identifier et les développer. »

Pirelli contesté

La contestation en F1, elle concerne aussi les pneus Pirelli que certaines équipes peinent à faire fonctionner dans toutes les conditions. Entre les qualifications et la course, les gommes ont des plages d'utilisation restreintes ce qui provoque des remous chez les plus mal chaussés. Räikkönnen lui ne râle pas. Le Finlandais sait s'adapter à ces montures parfois déroutantes. "Je pense que vous pouvez attaquer avec ces pneus, mais ce n’est jamais parfait. Vous ne pouvez pas pousser toujours à 100%. Je pense qu’ils sont très bien en qualifications, ils donnent beaucoup de grip. Donc c’est à vous de faire avec et de les préserver pendant la course. Ce n’est pas très différent de l’an dernier, au moins pour nous. Alors je ne comprends pas vraiment pourquoi les gens se plaignent." Sur un circuit rendu piégeux par le sable et le vent mais moins contraignant pour les pneumatiques, ça devrait toutefois moins râler dans le paddock. La FIA est elle certainement satisfaite de l'incertitude qui pèse chaque week-end à cause des pneus. Là-dessus, Pirelli apporte entière satisfaction.

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